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Royaume-Uni

Baisse spectaculaire des taux des banques britanniques

Article publié le 08/11/2008 Dernière mise à jour le 08/11/2008 à 06:45 TU

Les banques britanniques ont commencé à céder aux exigences du gouvernement. Une à une, elles annoncent qu'elles répercuteront sur leurs clients la baisse spectaculaire du taux d'intérêt décidé jeudi par la Banque d'Angleterre (BoE). Le but de cette mesure-choc est de soutenir une économie britannique qui s'enfonce dans la récession.

La baisse spectaculaire du taux d'intérêt devrait bénéficier aux clients des banques britanniques qui ont cédé à la pression du gouvernement.(Photo : Reuters)

La baisse spectaculaire du taux d'intérêt devrait bénéficier aux clients des banques britanniques qui ont cédé à la pression du gouvernement.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Après vingt-quatre heures de flottement, les banques chacune leur tour semblent s’être décidées à répercuter intégralement la baisse des taux spectaculaire annoncée par la Banque d’Angleterre jeudi.

Pour l’instant 8 grands établissements bancaires, Lloyds TSB et Abbey en tête, viennent de promettre de faire bénéficier leurs emprunteurs de cette baisse, les autres disent encore réfléchir.

Pression morale

Si les banques amorcent le mouvement, elles le font donc vraiment à reculons sous la pression accrue du Premier ministre et de son chancelier de l’Echiquier. Alistair Darling avait réuni vendredi matin les responsables des principales banques et renouvelé son appel à une baisse de leurs taux « aussi vite que possible ». Ce qu’elles ont commencé à faire et Gordon Brown s’en est immédiatement félicité depuis Bruxelles.

Un Premier ministre probablement soulagé de voir les banques agir promptement car en réalité, le gouvernement n’a aucun pouvoir sur les banques britanniques dont il a d’ores et déjà accepté de renflouer les caisses avec son plan de sauvetage. Il ne pourrait aujourd’hui se dédire et menacer de couper le robinet financier au risque de remettre en péril un système qu’il a sauvé de la faillite il y a à peine trois semaines.

La pression exercée par le gouvernement ne peut donc être que morale et ce qui a surtout décidé les banques à agir est en fait la baisse du Libor, le taux de prêt interbancaire, qui est tombé à 4,49% vendredi, son plus bas niveau depuis 2005.

Dossier spécial

(Photo : Reuters/montage RFI)