Article publié le 08/11/2008 Dernière mise à jour le 08/11/2008 à 06:42 TU
Le leader de la majorité parlementaire, Saad Hariri, a nié tout lien avec le groupe radical sunnite Fatah al-Islam.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
De Moscou, où il se trouve en visite de travail, le chef de la majorité parlementaire Saad Hariri a qualifié d’accusations mensongères les aveux retransmis par la télévision d’Etat syrienne.
Ahmed Fatfat, ancien ministre de l’Intérieur et député du Courant du Futur dirigé par Saad Hariri, a parlé de mascarade. Selon lui, ces accusations sont dénuées de tout fondement et prouvent au contraire l’existence de liens entre Fatah al-Islam et les services de renseignement syriens. « A travers ces pseudos aveux enregistrés, Damas veut justifier les opérations de sécurité dans le nord du Liban et dans d’autres régions du pays », a-t-il dit.
Prouver sa bonne foi
Les informations concernant le financement de ce groupe par le Courant du Futur constituent une grave menace pour les personnalités libanaises anti-syriennes, a encore ajouté Ahmed Fatfat. Pour la coalition anti-syrienne du 14-Mars, à travers ces aveux télévisés, la Syrie cherche à cacher sa responsabilité dans les crimes perpétrés au Liban ces trois dernières années.
La Syrie veut se présenter en victime du terrorisme en prévision de la formation du tribunal international chargé de juger les auteurs de l’assassinat de Rafic Hariri et des autres attentats.
Pour le chef chrétien loyaliste, Samir Jaja, la Syrie doit prouver sa bonne foi en remettant les auteurs présumés de l’attentat de Damas à une commission d’enquête internationale qui se chargera de vérifier les aveux.
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