par RFI
Article publié le 07/11/2008 Dernière mise à jour le 07/11/2008 à 11:32 TU
Wafa al-Abssi a été présentée le 6 novembre 2008 par la télévision syrienne comme la fille du fondateur de Fatah al-Islam.
(Photo : AFP)
Les responsables de l'attentat meurtrier du 27 septembre dernier à Damas appartiennent au groupe radical sunnite Fatah al-Islam, qui avait affronté en 2007 l'armée libanaise dans le nord du Liban, selon la télévision d'Etat syrienne, qui a diffusé jeudi soir les « aveux » des auteurs. Des confessions à prendre avec précaution.
Ces aveux sont à prendre avec la plus grande précaution et ce pour deux raisons. La première est que les personnes détenues en Syrie sont très souvent victimes de torture. La seconde concerne le groupe Fatah al-Islam lui-même. La Syrie a en effet été regulièrement accusée par ses détracteurs d'avoir soutenu le mouvement lors des combats contre l'armée libanaise en 2007 autour du camp de Nahr al-Bared.
Ces confessions télévisées visaient donc à faire passer un message de la part du régime de Damas. Il veut prouver que la Syrie est également victime du terrorisme perpétré par des groupes radicaux sunnites comme le Fatah al-Islam. Une manière de réfuter les accusations américaines selon lesquelles la Syrie permet à des combattants étrangers de transiter par son territoire pour se rendre en Irak.
Une femme présentée comme la fille du fondateur de Fatah al-Islam a par ailleurs assuré que le groupe était soutenu au Liban par le Courant du futur, le parti anti-syrien fidèle à Saad Hariri. Des aveux visant à démonter que c'est bien au Liban que se trouvent les principaux foyers de déstabilisation.
Ces dernières semaines, l'armée syrienne avait d'ailleurs redéployé des milliers d'hommes à la frontière avec le Liban affirmant que les militants sunnites radicaux présentaient un danger pour la sécurité du pays.
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