Article publié le 13/11/2008 Dernière mise à jour le 13/11/2008 à 17:36 TU
Un groupe de soldats de l’armée congolaise se dirigeant vers Goma, le 13 novembre 2008.
(Photo : AFP)
Kinshasa promet de « châtier » les soldats auteurs de pillages et d'exactions cette semaine dans l'est du pays, dans la région de Kanyabayonga. « Notre principe est la tolérance zéro pour punir ce comportement qui discrédite notre armée », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. Selon la Mission des Nations unies en RDC (MONUC), au moins trois militaires participant à ces pillages ont été tués mardi.
Avec notre envoyé spécial
Kanyabayonga, ce devait être le verrou sur le front nord. Des éléments de cinq brigades et de l’armement lourd étaient déployés sur place mais, selon plusieurs sources, c’est lundi soir, suite à la rumeur d’une attaque rebelle sur la localité, que plusieurs centaines de militaires ont détalé en direction de Lubero.
Dans leur fuite, les soldats ont pillé et commis diverses exactions. Un départ précipité qui en dit long sur l’état de la nouvelle armée congolaise.
Première doléance parmi la troupe : la faiblesse des soldes, alors qu’une partie de la hiérarchie militaire s’est considérablement enrichie ces dernières années comme le disent des députés et des médias congolais.
Ensuite, les FARDC sont composées d’éléments de divers groupes armés qui se sont affrontés par le passé et dont la formation a été parfois insuffisante. La solidarité dans les rangs n’est pas toujours au rendez-vous et le manque d’encadrement sur la troupe peut se faire sentir lors des opérations.
Il faut enfin ajouter les appartenances régionales qui peuvent jouer un rôle. Les soldats issus de provinces très éloignées de l’est du Congo ne sont parfois pas motivés pour se battre pour le Nord-Kivu.
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10/10/2008 à 03:41 TU