Article publié le 10/10/2008 Dernière mise à jour le 10/10/2008 à 05:53 TU
L'Onu est très inquiète de la situation dans l'est de la République démocratique du Congo. La Monuc est en état d'alerte maximum et ses forces tentent de sécuriser les grandes villes et les grands axes de protéger les populations civiles. Sur le front diplomatique, l'ONU essaye de convaincre les puissances qui ont une influence sur le Rwanda et sur la RDC de ramener le calme.
Avec notre correspondant à New-York, Philippe Bolopion
L'Onu se dit très inquiète et elle est mobilisée sur tous les fronts pour éviter que la situation dégénère dans l'est de la République démocratique du Congo.
Sur le plan militaire, la Monuc est en état d'alerte. Les casques bleus s'efforcent de sécuriser les grandes villes et ils ont pu reprendre, par la négociation, le camp stratégique de Rumangabo, dans le Nord-Kivu.
Il était tombé mercredi aux mains des rebelles du Conseil national pour la défense du peuple, le CNDP, de Laurent Nkunda. Les rebelles sont toutefois partis avec les armes et les munitions.
Sur le front diplomatique, le secrétariat de l'Onu pousse le Conseil de sécurité à appeler au calme. Il a aussi demandé aux Etats-Unis, à la Grande Bretagne et à la France de faire pression sur les autorités rwandaises et congolaises, pour éviter tout dérapage.
L'Onu dispose d'informations persistantes, qui font état de la présence en RDC d'environ 400 soldats rwandais, au côté des rebelles de Laurent Nkunda. Mais ces informations n'ont pas été définitivement confirmées.
Il ne fait en revanche aucun doute, pour l'Onu, que le Rwanda est impliqué. L'Onu confirme aussi que l'armée rwandaise a massé près de 2 000 hommes à la frontière avec la RDC.
Dans ce contexte, la Monuc veut muscler sa présence en RDC, mais les moyens manquent.
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