Crise financière

Accord en vue au G20

Article publié le 15/11/2008 Dernière mise à jour le 15/11/2008 à 17:37 TU

George W. Bush s'adresse aux membres du G20 qui sont d'accord pour trouver un système de "prévention précoce" aux crises financières.
(Photo : Reuters)

Le sommet du G 20, qui se déroule actuellement à Whashington, a pour objectif de réformer et réguler le système financier international. Après quarante-huit heures de tractations, les principales puissances économiques mondiales seraient proches d'un accord. C'est ce que laissent entendre des membres de la délégation française. Ce texte prônerait une stratégie de soutien concertée à l'économie mondiale, une nouvelle régulation du système financier et une réforme des institutions financières internationales.

Avec notre envoyée spéciale à Washington, Mounia Daoudi

Les chefs d’Etat et de gouvernement qui doivent se retrouver ce samedi pour une nouvelle séance de travail à huis clos seraient en passe d’approuver une série de mesures destinées à soutenir l'économie de la planète gagnée par la récession, à mettre en oeuvre une nouvelle régulation internationale pour prévenir toute nouvelle crise et enfin à réformer la gouvernance mondiale en donnant une meilleure représentativité aux pays émergents.

Tout cela doit être consigné dans un document de cinq pages que les 20 doivent approuver dans la soirée.

Il reste encore beaucoup de choses à négocier mais l’essentiel pour la délégation française, c’est que ce texte essaie d'être concret et le plus précis possible. Toute une série de mesures et de réglementations y sont inscrites noir sur blanc avec une date fondamentale, celle du 31 mars 2009, à laquelle les engagements pris à Washington devront être atteints.

Pour prendre un exemple concret sur la relance économique que les participants à ce sommet voudraient initier, une des pistes envisagées serait de mobiliser de nouvelles ressources pour des institutions comme le FMI, le Fonds monétaire international ou les banques de développement.

Les pays du G20 pourraient annoncer que des fonds seront débloqués d'ici le 31 mars et surtout s'engager à tenir leurs promesses. Cette  date du 31 mars a été choisie parce qu'il semblerait que cela soit un délai raisonnable aux yeux des participants. Un délai qui laisse le temps à l'administration Obama de prendre ses marques avant un prochain sommet qui pourrait se tenir avant la fin du mois d'avril.

Et les Africains ?

Les pays africains n’ont qu’un représentant à ce sommet du G20, mais ils comptent bien sur le président sud-africain pour faire entendre leur voix. Mercredi dernier à Tunis, les grands argentiers du continent ont exigé une plus grande place dans les négociations, sur la refonte du système financier mondial.   Jean Ping, président de l’Union africaine, est sorti du langage diplomatique pour exprimer sa colère qu'un continent de 53 Etats et 850 millions d’âmes ait été à ce point exclu d’un rendez-vous aussi important. Mais il a au moins obtenu du ministre des Finances sud-africain, Trevor Manuel, l’engagement de faire passer le message auprès des dirigeants mondiaux. Ce dernier se dit : « Décidé à obtenir que l’Afrique soit véritablement associée aux prochaines étapes des discussions ».   La France, par la voix du secrétaire d’Etat à la Coopération, Alain Joyandet, a également promis de relayer les attentes des Africains. Pour l’Afrique, l’enjeu n’est autre que de savoir si elle parviendra à éviter qu’une fois de plus, les grandes décisions mondiales se prennent sans elle. RFI