Proche-Orient

La bande de Gaza restera isolée

Article publié le 16/11/2008 Dernière mise à jour le 16/11/2008 à 17:41 TU

Des enfants palestiniens demandent l'arrêt du blocus contre Gaza.
(Photo : Reuters)

La trêve conclue le 19 juin dernier entre le gouvernement israélien et le Hamas a volé en éclats selon Ehud Olmert. Cette déclaration du Premier ministre israélien tombe la veille de sa rencontre avec le président palestinien, Mahmoud Abbas. Les deux hommes ne se sont pas vus depuis la mi-septembre. Ce dimanche encore, l'armée israélienne a tué 4 Palestiniens qui tiraient des roquettes à partir du nord de la bande de Gaza sur Israël.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

Les points de passage entre la bande de Gaza et Israël vont demeurer fermés jusqu’à nouvel ordre. Le gouvernement israélien, lors de sa réunion hebdomadaire ce dimanche, n’a pas modifié la décision du ministère de la Défense.

Le Premier ministre Ehud Olmert a, dès l’ouverture du conseil des ministres, accusé les islamistes d’avoir fait voler en éclats la trêve en vigueur depuis juin dernier à Gaza. « Le Hamas et les autres groupes terroristes, selon Monsieur Olmert, sont entièrement responsables des violences prolongées et répétées dans le sud du pays ».

Le débat lors de ce conseil des ministres a essentiellement porté sur une opération militaire israélienne d’envergure dans le territoire palestinien.  « J’ai donné ordre aux services de sécurité de me présenter le plus vite possible leurs propositions pour établir un plan d’action », affirmait Olmert.

Tzipi Livni, la ministre des Affaires étrangères a réagi dans le même sens : « Israël ne peut accepter une violation de la trêve sans passer à l’action », a-t-elle dit.

Mais c’est le ministre de la Défense, Ehud Barak, qui a usé d’un ton plus modéré, provoquant des critiques de la droite. « Si l’autre camp veut l’accalmie, dit-il, nous considérerons cela sérieusement. Il ne faut pas se précipiter dans une nouvelle aventure militaire ».

Un haut responsable du ministère de la Défense a estimé, quant à lui, que : « Les chances d’un maintien de la trêve étaient élevées ».