Article publié le 16/11/2008 Dernière mise à jour le 16/11/2008 à 23:50 TU
Avec notre correspondant à Dakar, Pape Touré
Il est 14h 15, ce dimanche. Le vice-président de l'Assemblée nationale, le professeur Iba Der Thiam, fait son entrée dans l'hémicycle. Il ouvre la séance et donne lecture d'un seul point inscrit à l'ordre du jour : l’élection du nouveau président de l'Assemblée nationale. Un seul candidat est présenté. Il s'agit du député, président de la commission des Finances, Mamadou Seck.
Quatorze députés se sont faits excusés. Le scrutin est secret et uninominal à la majorité absolue.
Les choses sérieuses commencent dès lors. Un silence de cathédrale règne dans l'hémicycle. Les députés, drapés de leurs plus beaux boubous pour les uns, de leurs costumes préférés pour les autres, s'acquittent un à un de leur devoir.
Après le dépouillement, sur les 133 votants, Mamadou Seck obtient 130 voix contre 3. Aucune abstention. Un concert d'applaudissements de ses collègues envahit la salle pendant plusieurs minutes. Et, dans la foulée, il est installé, comme le veut le règlement, dans ses nouvelles fonctions comme dixième président de l'Assemblée nationale du Sénégal, succédant ainsi à Macky Sall démis de ses fonctions, dimanche dernier.
Dans son allocution, Mamadou Seck dira à ses collègues députés qu'il est urgent qu'ils se remettent dans le droit fil de leur mission fondamentale, avec sérénité, responsabilité, rigueur et loyauté. Et ce, après une période agitée du fonctionnement de l'Assemblée.