Article publié le 17/11/2008 Dernière mise à jour le 17/11/2008 à 18:03 TU
Selon la mission d’observation de l’Union européenne, le taux de participation était « assez élevé » à la mi-journée.
(Photo : L. Correau/RFI)
Avec notre envoyé spécial à Bissau, Laurent Correau
Ils se sont patiemment rangés en file, parfois dès le début de la matinée. Et ils ont attendu d’accéder aux bureaux de vote, souvent installés à l’extérieur : sur un trottoir, dans la cour d’une école, ou sous le toit en tôle d’un magasin de vin.
Impossible de donner de chiffres précis, mais les Bissau-Guinéens semblent être allés nombreux aux urnes dimanche. Les opérations de vote se sont déroulées dans le calme. Selon la mission d’observation de l’Union européenne, aucun incident n’a été signalé.
Cette forte participation, pour une élection législative, a surpris les observateurs. Elle s’est illustrée jusque dans le dépouillement. Des badauds sont venus suivre les moindres gestes des responsables de bureaux. La population de Guinée-Bissau rêve manifestement d’un changement.
Au marché Bandim, le grand marché de Bissau, le terme est souvent revenu dans la bouche des commerçants interrogés à l’approche du scrutin : Problème d’alimentation en eau, en électricité, déficience du système scolaire. Les fonctionnaires, eux, déplorent les retards de paiement des salaires. C’est sans doute cette aspiration qui s’est exprimée hier, dans des urnes en plastique transparent.
Les observateurs des partis politiques recomptent les voix de chaque liste à la lumière des lampes-torches, à Bissau, dimanche 16 novembre 2008.
(Photo : L. Correau/ Rfi)
« Dans la pénombre, c'est à la lumière des lampes torches que les observateurs des partis politiques ont recompté le score des différents partis... »
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