Article publié le 04/12/2008 Dernière mise à jour le 05/12/2008 à 15:14 TU
Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Bertrand
« Je veux parler à mes parents » : c’est la première phrase que Dany Egreteau, 32 ans, a prononcée en recouvrant la liberté.
Les négociations avec ses ravisseurs, entamées immédiatement après son enlèvement le 3 novembre, auront donc finalement payé.
C’est l’ONG qui employait le Français qui a mené les discussions depuis le début, et pour le directeur de Solidarité Laïque, Roland Biache, leurs arguments ont été entendus. Les ravisseurs auraient donc libéré l’humanitaire de leur plein gré.
« Les ravisseurs ont tenu compte de son statut d'humanitaire et de son état de santé qui baissait pour le libérer sans condition... »
D’après l’ambassadeur de France à Kaboul, il s’agit d’une bande criminelle organisée, et associée aux Talibans.
La santé de Dany Egreteau est jugée satisfaisante, même si sa captivité a laissé des traces, Roland Biache a expliqué qu’il était très fatigué, et portait les séquelles de son enfermement dans des conditions très inconfortables.
Après quelques examens médicaux ce jeudi, Dany Egreteau, qui était arrivé pour sa première mission en Afghanistan seulement une semaine avant son enlèvement, devrait regagner la France dans la journée de jeudi.
C'est Nicolas Sarkozy qui s'est réservé la primeur de l'information, communiquée lors d'un déplacement dans l'Oise, à Compiègne (nord de la France).
« Nous avons eu beaucoup de soucis pour lui, je voudrais féliciter les services français... et dire aux autorités afghanes combien nous avons apprécié leur efficacité... »
« Depuis son enlèvement le 3 novembre, tous les services français étaient mobilisés... Nous avons un principe, nous ne payons pas de rançon... »