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France / économie

Les barrages sont levés en Guyane après 11 jours de blocage

Article publié le 05/12/2008 Dernière mise à jour le 05/12/2008 à 06:57 TU

Selon le Medef, les barrages qui ont paralysé le département pendant 11 jours vont coûter aux environs de 150 millions d'euros à l'économie guyanaise.(Photo : Frédéric Farine/RFI)

Selon le Medef, les barrages qui ont paralysé le département pendant 11 jours vont coûter aux environs de 150 millions d'euros à l'économie guyanaise.
(Photo : Frédéric Farine/RFI)

L'essence trop chère : voilà la raison du blocage de presque 2 semaines qui a cloué au sol la fusée Ariane, mais qui semble se terminer en Guyane. La levée des barrages est annoncée pour vendredi à midi, TU, et a de fait commencé dès le petit matin. Mais le protocole d'accord signé jeudi soir entre les élus guyanais et l'Etat français ne garantit pas encore la baisse de 20 centimes qui reste à obtenir, sur les 50 exigés par le mouvement de protestation.

Avec notre correspondant en Guyane, Frédéric Farine

Le réveil de la Guyane risque d'être difficile, même si un protocole d'accord signé jeudi soir entre les élus et le préfet semblent avoir mis fin à 11 jours de blocage des routes.  


Ce mouvement de protestation radical, mais qui se termine sans incident majeur, aura privé les élèves d'école pendant 10 jours, et laminé, selon le Medef, une économie déjà moribonde.
 
Lancé par des association de consommateurs et des chefs d'entreprises, le mouvement protestait contre le prix de l'essence, la plus chère de France à 1 euro 77 jusqu'au 30 novembre, comme l'a reconnu lui-même le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jego.
 
Si le gouvernement a pu arracher une baisse de 30 centimes à la pompe au pétrolier Total, actionnaire majoritaire de la Sara, qui approvisionne la Guyane depuis la Martinique, il reste 20 centimes à obtenir pour satisfaire ce mouvement populaire qui exigeait une baisse de 50 centimes.
 
Le Conseil Général est prêt, selon l'accord signé avec le préfet, à effectuer un portage, assumé par un fond de l'Etat, de 5 millions d'euros auprès de la Sara, pour compenser une baisse de 20 centimes à la pompe durant 3 mois, le temps qu'une mission d'inspection sur le prix du carburant, attendue lundi, ait rendu ses conclusions.
 
Mais la Sara n'a pas encore donné son accord pour une opération, qui pose aussi des questions sur le plan juridique puisqu'elle met en relation de l'argent public et un industriel.
 
A moins que tout le monde ne ferme les yeux, étant donné la situation exceptionnelle de la Guyane, îlot français d'Amérique du Sud, obligé de s'approvisionner en carburant aux normes européennes.  

Il faut rappeler que la hausse des prix du pétrole a démarré en février

2007, après une décision de justice obligeant les pétroliers à s'approvisionner en carburant aux normes européennes en Martinique, et non plus à Trinidad comme ils le faisaient auparavant.