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Chine / France

Pékin hausse officiellement le ton

par  RFI

Article publié le 07/12/2008 Dernière mise à jour le 07/12/2008 à 14:05 TU

La rencontre samedi en Pologne entre le président français Nicolas Sarkozy et le chef spirituel du Tibet, le Dalaï Lama, avait été jugée « peu judicieuse » par la Chine. Pékin a de nouveau exprimé sa colère ce dimanche. La chaîne de télévision chinoise CCTV a fait état de la convocation, par le vice-ministre des Affaires étrangères He Yafei, de l'ambassadeur de France Hervé Ladsous auquel il a transmis une « vive protestation ». Le diplomate chinois a expliqué que l'entretien la veille à Gdansk, en Pologne, avait « mis à mal » les relations sino-françaises et sino-européennes, Nicolas Sarkozy étant aussi président de l'Union européenne.

Nicolas Sarkozy et le Dalaï Lama, le 6 décembre 2008( Photo : Reuters )

Nicolas Sarkozy et le Dalaï Lama, le 6 décembre 2008
( Photo : Reuters )


Pékin dénonce « des actions malencontreuses » de la partie française et lui reproche d'interférer dans les affaires internes de la Chine. Pékin demande même à Paris de réparer « les dommages causés aux relations bilatérales sino-françaises et sino-européennes ».

De son côté, l'agence officielle Chine nouvelle qualifie d'« initiative opportuniste et irréfléchie » une entrevue dont Nicolas Sarkozy cherche au contraire à relativiser la portée.

Claque diplomatique

Visiblement soucieux de ménager Pékin, le président français préfère en effet rappeler qu'un dialogue est engagé entre le Dalaï Lama et les autorités chinoises. Il souligne en même temps qu'il n'est nullement question pour le chef tibétain de revendiquer une quelconque indépendance.

Et s'il existe un problème tibétain en Chine, d'après Nicolas Sarkozy, le Dalaï Lama aurait profité de cette rencontre en Pologne pour lui redire combien il avait prié pour le succès des Jeux olympiques de Pékin où s'était rendu le président français.

Nicolas Sarkozy avait évité de rencontrer le Dalaï Lama, en visite en France en août dernier. Mais sa promesse de le voir à Gdansk a suffisamment exaspéré la Chine pour que Pékin annule le sommet sino-européen prévu à Lyon le 1er décembre dernier. Une claque diplomatique très forte déjà pour la présidence française de l'Union européenne qui s'achève.