Sri Lanka

Les Tigres tamouls affirment avoir repoussé une forte offensive gouvernementale

par  RFI

Article publié le 11/12/2008 Dernière mise à jour le 11/12/2008 à 14:46 TU

Selon Tamilnet, un site internet proche de la rébellion de Tigres de l'Eelam tamoul, plus de 90 soldats de l'armée gouvernementale auraient été tués lors d'une offensive massive contre la « capitale » politique des rebelles, Kilinochchi. L'armée gouvernementale a sans doute vendu la peau des Tigres tamouls un peu vite... Elle affirmait avoir pris des positions décisives dans le nord-est de l'île et annonçait que la défaite des rebelles tamouls n'étaient pas loin. Mais visiblement les Tigres résistent.

C'est dans la ville de Kilinochchi, située dans la région de Jaffna, qu'ont eu lieu les combats entre l'armée et les Tigres de l'Eelam tamoul.
(Carte : L. Mouaoued/RFI)

Beaucoup d'images de cadavres présentés comme étant des membres des forces armées et de combattants tamouls à l'offensive... Selon le site, considéré comme proche de la rébellion, l'offensive lancée par les soldats gouvernementaux, ce mercredi, a été repoussée sur deux fronts, à l'Ouest et au Sud.

Les rebelles, cités par Tamilnet déclarent que :  « Plus de 180 soldats ont également été blessés lors de ces combats, qualifiés "d'intenses" ». Le front Sud serait d'ailleurs toujours le théâtre de combat dits « de faible intensité », tandis que l'artillerie et l'aviation poursuivaient ces bombardements sur la ville.

Les informations en provenance de Colombo confirment des combats intenses ces derniers jours. L'armée sri-lankaise déclare notamment que des hélicoptères ont été engagés pour appuyer l'offensive sur la ville.

Kilinochchi est en effet considérée comme la capitale des Tigres de l'Eelam tamoul et, à ce titre, sa chute est un objectif symbolique et une priorité pour Colombo qui a abandonné la voie de la négociation et promis, en début d'année, de réduire par les armes, la rébellion tamoule d'ici la fin de l'année.

Depuis plusieurs mois, Colombo mène donc une guerre totale dans le Nord. Il ne se passe pas une semaine sans qu'il soit question d'une « offensive finale en cours » et de la chute imminente de la ville.