France / Afghanistan

Réunion sur l'Afghanistan : appel international à la coopération régionale

par  RFI

Article publié le 14/12/2008 Dernière mise à jour le 14/12/2008 à 23:35 TU

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a convié une quinzaine de ses homologues à une rencontre informelle sur l’Afghanistan qui s’est tenue à huit clos ce dimanche au château de La Celle-Saint-Cloud, près de Paris. Les participants - des représentants des Etats-Unis, de la Russie, de la Grande Bretagne, de l'Allemagne... mais aussi de pays voisins ou proches de l'Afghanistan - en sont venus à la même conclusion : la stabilité en Afghanistan conditionne celle de tous ses voisins. L’Iran, dont les relations se sont tendues ces derniers jours avec la France, n'a pas participé à cette réunion.

Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner (4e à g) a organisé une réunion internationale sur l'Afghanistan au château de La Celle-Saint-Cloud, près de Paris, le 14 décembre 2008.
(Photo : Reuters)

« Il ne peut y avoir de sécurité et de paix sur le long terme dans la région sans un Afghanistan stable, prospère et démocratique », c'est ce que les différents pays participants ont rappelé à l'issue de cette réunion informelle. Et donc l'important c'est que les pays concernés, notamment l'Inde et le Pakistan s'engagent de nouveau à « apporter leur plein soutien au gouvernement afghan dans ses efforts pour parvenir à cet objectif ».

C'est déjà ce qu'ils déclaraient à la mi-juin 2008 lors de la conférence de Paris sur la reconstruction de l'Afghanistan. Une aide de 20 milliards d'euros avait alors été programmée. Mais, depuis, la situation sécuritaire s'est considérablement dégradée, en particulier dans les zones tribales qui servent de bases-arrières aux insurgés à la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan.

Dans ce contexte, le renouvellement de l'engagement du Pakistan à l'égard de la paix en Afghanistan prend tout son sens, de même qu'au regard des attentats récents en Inde. Islamabad est montré du doigt, mais le gouvernement civil en place depuis moins d'une année, proteste de sa bonne foi et tente de s'impliquer dans une solution régionale, estimant qu'il en va de son propre intérêt.

Un bémol à l'issue de ce rendez-vous ministériel des voisins de l'Afghanistan : l'absence des Iraniens, pour cause de brouille avec Paris.