Article publié le 19/12/2008 Dernière mise à jour le 19/12/2008 à 18:39 TU
Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
En temps normal, a expliqué en substance George Bush, les règles de l’économie de marché voudraient qu’on laisse les entreprises payer le prix de leurs échecs. Mais dans les circonstances actuelles, il serait irresponsable de laisser sombrer les constructeurs automobiles.
Du bout des lèvres, donc, et après des jours de tractations, le président sortant s’est résolu à faire débloquer des prêts à court terme pour deux des trois constructeurs de Detroit, General Motors et Chrysler. Le troisième, Ford, le moins malade, a indiqué qu’il pouvait s’en passer pour le moment.
9,4 milliards pour General Motors, 4 milliards pour Chrysler, le tout assorti de conditions très rigoureuses : l’argent doit servir à restructurer les entreprises, et si elles ne réussissent pas à faire la preuve de leur viabilité à long terme d’ici la fin du mois de mars, elles devront rembourser toutes les sommes avancées.
Le président élu Barack Obama ne souhaitait pas, lui non plus, arriver aux affaires avec une industrie automobile en faillite. Mais il n’est pas plus tendre avec les constructeurs. Dans un communiqué publié immédiatement après l’annonce de l’accord, il les met en garde : « Les constructeurs ne doivent pas gaspiller la chance qui leur est offerte de mettre fin à la mauvaise gestion et de mettre en œuvre les restructurations indispensable à leur survie ».