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Belgique

Fortis au coeur de la crise politique

par  RFI

Article publié le 20/12/2008 Dernière mise à jour le 20/12/2008 à 15:12 TU

Le rachat de Fortis se complique pour BNP Paribas.(Logos : BNP Paribas/Fortis)

Le rachat de Fortis se complique pour BNP Paribas.
(Logos : BNP Paribas/Fortis)

Les Belges sont dans l'attente de ce que va décider le roi après la démission du gouvernement. Albert II consulte les chefs de partis politiques : libéraux, chrétiens démocrates, flamands, socialistes, centristes et libéraux francophones. Les audiences se succèdent au Palais Royal après la démission du gouvernement belge, accusé d'avoir fait pression sur la justice afin d'accélérer le rachat de la banque Fortis en difficulté. Ce n'est que la dernière péripétie du feuilleton portant sur la reprise de la banque belgo-luxembourgeoise par la banque française BNP Paribas.

Un bras de fer s'est engagé entre les actionnaires de la banque Fortis et le groupe français BNP Paribas, candidat à son rachat. Les actionnaires ont obtenu de la cour d'appel de Bruxelles le gel de l'opération jusqu'à la tenue de leur assemblée générale que la cour a fixé au 12 février prochain.

La reprise par BNP Paribas des activités de Fortis en Belgique semblait pourtant bien partie. Au bord de la faillite en raison de la crise financière en septembre dernier, Fortis avait, dans un premier temps, été reprise par les Etats des Pays-Bas, de Belgique et du Luxembourg. Mais la Belgique et le Luxembourg avaient décidé, dès octobre, de céder la partie belge de Fortis à BNP Paribas pour 14 milliards et demi d'euros.

Le 3 décembre dernier, la Commission de Bruxelles donnait son feu vert à ce rachat et BNP Paribas pensait pouvoir aboutir avant la fin de l'année. Le gel décidé par la cour le 12 décembre et le scandale politique qui a suivi ne font pas l'affaire de BNP Paribas. Et plus encore, la banque française est obligée de continuer à financer Fortis durant tout ce délai supplémentaire.

Jean-Benoît Pilet

Politologue à l'Université libre de Bruxelles

« On comprend bien que ce n’est pas un petit dossier, en même temps on ne comprend pas non plus trop bien pourquoi ce dossier doit prendre le pas sur la crise économique et sur les circonstances difficiles au niveau économique et au niveau budgétaire que connaît la Belgique. »

20/12/2008 par Philippe Lecaplain