Article publié le 20/12/2008 Dernière mise à jour le 20/12/2008 à 15:49 TU
Le Premier ministre thailandais, Abhisit Vejjajiva, et son épouse le 17 décembre 2008.
(Photo : Apichart Weerawong/Reuters)
Avec notre correspondante à Bangkok, Marie Normand
Abhisit Vejjajiva, qui se présente comme le Premier ministre de la réconciliation, a donc dû partager, comme prévu, les trente-cinq postes de son gouvernement entre les différents partis de la coalition. Dix-sept sont attribués aux démocrates, parmi lesquels les ministères des Finances, de l'Education et des Affaires étrangères. Mais si ces portefeuilles sont importants en termes d'image, ils sont loin d'être les plus stratégiques.
C'est par exemple la faction Newin, du nom de l'ancien bras droit de Thaksin Shinawatra, qui rafle le ministère de l'Intérieur et surtout celui des Transports, au budget colossal. Quant aux ministères du Commerce et de l'Industrie, déterminants en pleine crise économique, ils sont confiés à deux autres petits partis.
La chambre de commerce thaïlandaise s'est dite inquiète de l'inexpérience des personnes nommées à ces postes. Autre point noir : l'attribution du ministère de la Défense à un ancien chef des armées. Ce qui ravive l'idée que les démocrates auraient été appuyés par les militaires pour former cette coalition.
Un gouvernement qui est donc d'ores et déjà très critiqué. Le Premier ministre tient tête. Il a précisé qu'il n'hésiterait pas à entreprendre un remaniement si certains ministres n'atteignaient pas leurs objectifs.
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