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Belgique

Le roi Albert II poursuit ses consultations après la démission du gouvernement

Article publié le 20/12/2008 Dernière mise à jour le 21/12/2008 à 00:15 TU

Après la chute du cabinet d'Yves Leterme, soupsonné d'avoir fait pression sur la justice dans le sauvetage de la banque Fortis, la Belgique cherche une solution pour sortir de cette nouvelle crise et semble s'orienter vers un gouvernement de transition. Le roi des Belges, Albert II, mène toujours des consultations avant de décider s'il accepte ou non la démission du Premier ministre. Même si beaucoup estiment qu’il faut aller vite, nul ne s’aventure à prédire quand le roi pourrait prendre sa décision. Ce pourrait être après Noël, pour profiter de la trêve et se donner un peu plus de temps de réflexion.

Le roi Albert II de Belgique.(Photo : AFP)

Le roi Albert II de Belgique.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet

Accepter ou refuser la démission d’Yves Leterme et de son gouvernement : c’est la quadrature du cercle pour le roi des Belges. Albert II a décidé de réserver sa réponse. Il a multiplié ce samedi les consultations, avec les chefs des cinq partis de la coalition au pouvoir, d’une part, les présidents des Chambres, de l’autre. Il pourrait aussi consulter ses ministres d’Etat qui sont ici les conseillers du Palais en temps de crise.

Depuis les législatives du 10 juin 2007, c’est la quatrième fois qu’Yves Leterme présente sa démission au roi, la deuxième depuis qu’il est effectivement Premier ministre. S’il a décidé à ces moments-là de le maintenir dans ses fonctions, il est désormais difficile pour le roi de refuser cette démission-ci, tant la position d‘Yves Leterme est affaiblie par l’atteinte portée au principe de séparation des pouvoirs.

On semble donc s’orienter vers la mise en place d’un gouvernement de transition et vers des législatives anticipées au printemps, en même temps que les élections régionales. La crainte de beaucoup est de voir ressurgir la crise institutionnelle entre Flamands et francophones, qui avait été reléguée au second plan par la crise économique.

Didier Reynders

Ministre belge des Finances

«La chute d'un gouvernement dans une période de crise financière, économique et sociale c'est évidemment un échec pour l'ensemble des participants à cette majorité. Il faut tenter de retrouver la stabilité le plus vite.»

20/12/2008 par Pierre Benazet