Article publié le 22/12/2008 Dernière mise à jour le 22/12/2008 à 13:44 TU
Logo de la marque Toyota sur la devanture d'un concessionnaire à Yokohama, au sud de Tokyo.
(Photo : Toru Hanai/Reuters)
Toyota a perdu 150 milliards de yens, soit 1,2 milliard d'euros, pour l'exercice 2008-2009. Le PDG du groupe a déclaré qu'il s'agissait d'une « situation d'urgence sans précédent ». Les indicateurs économiques sont décidément dans le rouge au Japon où les exportations étaient en recul de 26.7% le mois dernier. Conséquence : la balance commerciale est en déficit d'1,8 milliard d'euros, alors qu'elle était excédentaire l'année dernière.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
« C’est très mauvais pour l’économie japonaise, cet aveu de Toyota qui anticipe une perte d’exploitation de 1,2 milliard d’euros pour l’exercice en cours », commente Koichi Ogawa.
L’analyste de la maison de titres Daiwa à Tokyo ajoute : « Il y a un risque que Toyota reste dans le rouge le prochain exercice aussi ». Et c’est un problème qui ne touche pas que Toyota dont la capitalisation à la Bourse de Tokyo est souvent la première de tous les groupes industriels japonais.
Car ce qui est bon pour Toyota est bon pour l’économie japonaise et mauvais, lorsque le constructeur le plus profitable du monde est dépassé par la crise. C’est encore plus mauvais lorsqu’on sait que l’automobile représente toujours pour le Japon la première source de revenus à l’exportation.
Le problème de Toyota est qu’il a multiplié en toute hâte les ouvertures d’usines dans le monde. Elles sont aujourd’hui en chômage technique. Toyota est victime de la chute des ventes de voitures en Europe, en Amérique du Nord et dans les pays émergents ainsi que de la flambée du yen.
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