par RFI
Article publié le 22/12/2008 Dernière mise à jour le 22/12/2008 à 16:48 TU
Le président malien Amadou Toumani Touré a haussé le ton face aux rebelles touaregs, après l'attaque meurtrière menée samedi par des touaregs armés contre une garnison militaire à Nampala, situé à 500 kilomètres au nord-est de Bamako. « Trop, c'est trop ! Nous ne pouvons pas continuer à subir » a notamment déclaré le chef de l'Etat, lors d'un déplacement dans la région de Kayes.
Le président malien, Amadou Toumani Touré réagit vivement après l'attaque des rebelles touaregs du 20 décembre, contre une garnison militaire à Nampala.
(Photo : AFP)
Casquette vissée sur la tête, le président Toumani Touré hausse le ton face aux rebelles touaregs en ces termes : « Trop, c’est trop, nous ne pouvons pas continuer à compter nos morts, nous ne pouvons pas continuer à ne chercher que la paix ». Pour lui, les rebelles qu’il qualifie de « bandes isolées au sein de la communauté touarègue », n’ont en réalité aucune revendication identitaire.
Une preuve, parmi les soldats de l’armée régulière tués à Nampala, figurent trois, quatre Touaregs. Que veulent alors Ibrahim Ag Bahanga et ses hommes ? Le développement de la région de Kidal ? A ces questions, le chef de l’Etat malien répond : « Douze milliards de francs CFA sont déjà mobilisés et on attend que la sécurité s’installe pour investir ». Passant en revue les différentes violations de la trêve par les groupes de rebelles, il dénonce « les poses de mines, les enlèvements d’otages et les attaques inutiles ».
C’est clair, sur le terrain, il faut s’attendre à voir désormais une armée malienne plus offensive. Certes, le président Amadou Toumani Touré a précisé que « l'on tend à continuer à respecter l’accord de paix signé à Alger avec les rebelles ». « Mais cet accord, comme le précise un de ses proches, n’a jamais demandé au Mali de rester les bras croisés et de laisser des groupes de rebelles attaquer des positions de l’armée nationale ».
Le président du Mali à la télévision malienne
« Nampala, des populations paisibles. C’est des hordes et des hordes de groupes qui leur tombent dessus, armés. Des véhicules et des véhicules, mitrailleuses armées. On se met à tirer sur tout ce qui bouge. On tire sur les militaires, on tire sur les civils. Mais, qu’est-ce que ça veut dire cette histoire ? »
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