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Raids israéliens sur Gaza

Un sommet de la Ligue arabe très incertain

Article publié le 28/12/2008 Dernière mise à jour le 28/12/2008 à 13:52 TU

L'Egypte tentait ce dimanche de négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Les dirigeants de la Ligue arabe, dont les pays ont unanimement condamné les raids israéliens, pourraient tenir vendredi à Doha, au Qatar, un sommet extraordinaire consacré à l'offensive israélienne. Mais les Etats arabes semblent pour l’heure trop divisés.

L’Egypte se trouve une nouvelle fois au centre de la diplomatie arabe. Le président Hosni Moubarak (d) a reçu Mahmoud Abbas (g), son homologue palestinien, au Caire, ce dimanche 28 décembre 2008.(Photo : Reuters)

L’Egypte se trouve une nouvelle fois au centre de la diplomatie arabe. Le président Hosni Moubarak (d) a reçu Mahmoud Abbas (g), son homologue palestinien, au Caire, ce dimanche 28 décembre 2008.
(Photo : Reuters)

 
Avec notre correspondant au Caire
, Alexandre Buccianti

Pour le moment, le sommet arabe extraordinaire reste à l’état de proposition, une proposition faite par la Syrie et le Qatar, le Qatar dont l’émir a appelé plusieurs chefs d’Etat arabes en vue de la tenue de la réunion vendredi à Doha.

Toutefois, en dehors de la Syrie, aucune annonce officielle de participation à ce sommet n’a encore été faite. Selon les analystes, les pays arabes modérés hésitent à participer à un sommet où ils seraient la cible des attaques des « durs » du monde arabe comme la Syrie et le Hamas.

Consultations en cours

C’est notamment le cas de l’Egypte et de la Jordanie, signataires de traités de paix avec Israël et de l’Arabie saoudite, qui avaient proposé une normalisation des relations arabes avec l’Etat hébreu contre le retrait des territoires occupés.

Des consultations ont eu lieu samedi entre Le Caire, Amman et Riyad sur la manière de faire face aux raids israéliens contre Gaza. Des consultations qui se sont poursuivies ce dimanche, avec une rencontre entre le président modéré de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le chef de l’Etat égyptien, Hosni Moubarak. Mahmoud Abbas avait rencontré samedi les rois de Jordanie et d’Arabie saoudite.

Les Libanais solidaires des Palestiniens

« Divisés sur la politique libanaise, les oulémas sunnites, chiites et druzes se retrouvent autour du drame des Palestiniens ».

28/12/2008 par Paul Khalifeh

Les Nations unies « en service minimum »


Cinq heures de discussions à huis-clos au Conseil de sécurité, dans la nuit de samedi à dimanche, et une rare unanimité pour adopter, au final, une résolution qui n'oblige à… rien.

La Russie a soumis un projet, les Etats-Unis l'ont amendé et, finalement, il en est sorti un texte plein de bonnes intentions, dans lequel les responsabilités sont floues et les belligérants ne sont pas clairement identifiés (puisque ni le Hamas ni Israël ne sont cités).

Du coup, comme d'habitude, c'est « l'auberge espagnole » et chacun y trouve son compte. « Cessez le feu et ouvrez la voie à l'aide médicale et humanitaire » : cela, c'est la position de bon sens. Et comme la décision n'est pas contraignante, en langage diplomatique on appelle ça « un texte de compromis ».

Permanence et rigidité des positions

En résumé, l'ONU nous a encore offert le spectacle de son impuissance, en faisant un petit quelque chose, en exerçant une sorte de « service minimum ».

D'ailleurs, en sortie de séance, les commentaires ne laissaient planer aucun doute sur la permanence et la rigidité des positions. Chacun campe sur les siennes et, sans surprise, les clivages traditionnels sont respectés. Tandis que le Russe déclarait son espoir de « briser le cercle vicieux de la violence », l'Américain rappelait « le droit d'Israël à l'autodéfense ».

Quant au représentant palestinien à l'ONU, il a fait « contre mauvaise fortune bon cœur », ne voulant voir dans la décision de cette nuit que l'avertissement solennel adressé à Israël. 
 


Ryad Mansour, représentant des Palestiniens auprès des Nations-Unies

Sa déclaration à l'issue du Conseil de sécurité de l'ONU

« Le premier message, c'est la demande d'un cessez-le-feu immédiat et cela signifie stopper cette opération de grande ampleur et criminelle contre la population de Gaza. »

28/12/2008 par CNN

A écouter

Les Libanais solidaires des Palestiniens

« Divisés sur la politique libanaise, les oulémas sunnites, chiites et druzes se retrouvent autour du drame des Palestiniens ».

28/12/2008