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Guinée/France

Alain Joyandet rencontre la junte

Article publié le 04/01/2009 Dernière mise à jour le 04/01/2009 à 22:49 TU

Le secrétaire d'Etat français à la coopération, Alain Joyandet, est reparti satisfait de sa visite à Conakry. La junte au pouvoir depuis le 23 décembre, - après un coup d'Etat militaire, peu après le décès du président Lansana Conté qui dirigeait le pays depuis 1984 -, a donné l'assurance que la période de transition du pouvoir militaire serait la « plus courte possible ». Alain Joyandet, qui est le premier membre d'un gouvernement occidental à rencontrer les nouveaux dirigeants guinéens, avait fait savoir qu'il souhaitait l'organisation rapide d'élections transparentes. Il semble qu'il ait été entendu.

Le secrétaire d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet (g) rencontre le chef de la junte, Moussa Dadis Camara, à Conakry.(Photo : AFP)

Le secrétaire d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet (g) rencontre le chef de la junte, Moussa Dadis Camara, à Conakry.
(Photo : AFP)


Avec notre correspondant à Conakry, Moktar Bah

Après une série d’entretiens avec les acteurs de la société guinéenne, le secrétaire d’Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, repart satisfait de sa visite de deux jours en Guinée. Il a en effet obtenu des nouvelles autorités guinéennes que la période de transition soit « la plus courte possible », et qu’en tout état de cause elle ne dépasse pas la fin de l’année 2009. Des élections démocratiques irréprochables devront être organisées au niveau de l’Assemblée nationale et de la présidence de la République, avec l’engagement des militaires et du gouvernement provisoire de transition de ne pas se présenter à ces élections.

Cet engagement public a été pris à la fois par le CNDD, (Conseil national pour la démocratie et le développement), le nouvel organe dirigeant, et par le Premier ministre civil nouvellement nommé, Kabiné Komara.

La France, ancienne puissance coloniale de Guinée, se porterait caution pour la mise en application de ces engagements. Reste un point d’interrogation majeure, à savoir les moyens réclamés par la junte pour renouer avec le processus démocratique.

Si l’on en croit Alain Joyandet, la France sera l’avocate de la Guinée auprès de la communauté internationale pour débloquer les financements nécessaires. Affaire à suivre.

Dossier spécial

(Photo : AFP)