Iran/Irak/Etats-Unis

Khamenei critique l’accord de sécurité irako-américain

Article publié le 05/01/2009 Dernière mise à jour le 05/01/2009 à 08:43 TU

L’ayatollah Ali Khamenei : « L'un des principaux objectifs des Etats-Unis est de créer une base pour une présence à long terme et une domination de la région ».
(Photo : AFP)

L’ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité de l'Etat iranien, a mis en garde le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, en visite de deux jours en Iran, contre les conséquences de l'accord de sécurité entre l'Irak et les Etats-Unis. Selon le guide iranien, la présence de forces anglo-américaines est en grande partie responsable de la violence en Irak. Le chef du gouvernement irakien a signé le 14 décembre avec le président américain George Bush un accord de sécurité fixant les conditions du retrait des troupes américaines d'Irak d'ici la fin 2011.

De notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Le guide suprême, l’Ayatollah Khamenei, a profité de la visite de Nouri al-Maliki pour lancer une mise en garde contre l’accord de sécurité signé entre l’Irak et les Etats-Unis.

Le numéro un iranien a affirmé que l’objectif des Etats-Unis est en fait de créer une base pour une présence à long terme et une domination de la région. Il a aussi ajouté que la présence des forces américaines et britanniques en Irak était la principale cause du terrorisme dans ce pays.

Renforcer les liens irano-irakiens

La quatrième visite du Premier ministre irakien en Iran, depuis son arrivée au pouvoir en 2006, intervient peu après l’accord de sécurité signé entre Bagdad et Washington. Téhéran avait déjà critiqué cet accord.

Mais, malgré ces critiques, l’Iran a apporté son soutien aux dirigeants irakiens. Le président Ahmadinejad a ainsi affirmé que l’Iran avait le devoir d’être aux côtés du peuple irakien.

Téhéran espère profiter du départ des forces américaines pour renforcer ses liens avec l’Irak. En effet, les dirigeants chiites irakiens ont toujours été les alliés de l’Iran.

Pour sa part, Nouri al-Maliki a affirmé que l’Irak avait besoin de l’aide de ses voisins pour réaliser ses projets de reconstruction.