Article publié le 06/01/2009 Dernière mise à jour le 06/01/2009 à 07:46 TU

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert (g) reçoit le président français Nicolas Sarkozy (d) le 5 janvier à Jérusalem.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Tsahal, l’armée israélienne fait le forcing sur le terrain car les dirigeants israéliens sont conscients du fait que la fenêtre d’opportunité politique était en train de se refermer.
Des initiatives diplomatiques se multiplient. Malgré les pressions internationales, la chef de la diplomatie israélienne Tzipi Livni a douché les espoirs d’une imminente cessation des hostilités.
Tzipi Livni affirme qu’Israël est déterminé à réaliser les objectifs de sa campagne dont le but déclaré est de faire cesser les tirs de roquettes. « Nous combattons le terrorisme et nous ne passerons pas d’accord avec le terrorisme », a-t-elle affirmé.
Pour un calme durable...
C’est également la réponse qu’a obtenu le président français Nicolas Sarkozy qui s’est entretenu successivement dans la soirée avec son homologue israélien Shimon Peres et avec le Premier ministre Ehud Olmert.
Pas question pour les Israéliens de cessez-le-feu humanitaire, Israël cherche plutôt à mettre en place un mécanisme international pour empêcher le réarmement du Hamas.
« Pour maintenir un calme réel et durable les acteurs internationaux et régionaux ont un rôle important à jouer », affirme un porte-parole israélien. Et en attendant, l’opération « Plomb durci » se poursuit.
La France préoccupée par la situation humanitaire
Avec notre envoyé spécial à Jérusalem, Toufik Bénaïchouche
« Israël est une grande nation, une grande démocratie, et le monde ne comprendrait pas qu’Israël laisse la situation humanitaire à Gaza telle qu’elle est aujourd’hui », a déclaré Nicolas Sarkozy.
Le président français entouré de la délégation de l’Union européenne, plaide inlassablement pour un cessez-le-feu humanitaire auprès d’Israël, mais pour le moment rien n’y fait. « Le temps perdu ne fait que compliquer les choses. […] Il faut tous les convaincre, y compris le président syrien, que toutes les parties doivent construire la paix. » Convaincre toutes les parties
Nicolas Sarkozy estime que le temps travaille contre la paix. « Chacun, a-t-il dit, connaît mes liens d’amitié avec Israël. Or, l’idée que je me fais de l’amitié c’est de parler franchement, et ceux qui applaudissent aujourd’hui ne seront pas là demain ».
Président de la République française
« Il faut aider les gens à se parler. C’est ce que l’Europe doit faire. »