Article publié le 06/01/2009 Dernière mise à jour le 06/01/2009 à 07:40 TU
Des combats acharnés lundi soir aux portes de la ville de Gaza désormais encerclée par les chars israéliens. Un bilan qui ne cesse de s'alourdir. De source médicale palestinienne, 60 Palestiniens auraient été tués hier dont 13 enfants. Journaliste palestinien « C’est du jamais vu. La population s’attend au pire, même à une occupation de toute la bande de Gaza. » Rami Abu Jamus
Trois soldats israéliens ont également trouvé la mort et 24 autres ont été blessés lorsqu'un char israélien a tiré par erreur sur leur position.
D'autres affrontements sont également signalés près des localités de Jabaliya et Beit Lahya dans le nord du territoire. Et puis, selon des témoins, les chars israéliens auraient pénétré ce mardi matin à Khan Younès, grande ville située au sud de la bande de Gaza. De son côté le Hamas a lancé une trentaine de roquettes sur le sud d'Israël faisant 4 blessés légers.
Dans ce contexte, la situation humanitaire prend des allures de catastrophe. Selon le Comité international de la Croix-Rouge, des blessés meurent en attendant des ambulances qui ne peuvent approcher à cause des combats. Journaliste palestinien « On entend des ambulances même la nuit, alors qu'auparavant elles avaient peur de circuler ». Rami Abu Jamus
Responsable de l'information publique à l 'UNHCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés)
« Un droit absolument essentiel pour tout individu pris dans un conflit : le droit de sauver sa vie, de chercher l’asile. »
Pour l’instant, les efforts diplomatiques n’ont pas obtenu les résultats escomptés. Israël rejette toute idée d'un cessez-le-feu humanitaire. Une demande formulée par le président Sarkozy lors d'un entretien lundi soir avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert. Le président français se rendra aujourd'hui en Syrie et au Liban.
« Les responsables égyptiens reçoivent mardi une délégation de la branche en exil du Hamas. C’est ce Hamas de l’étranger qui, aux yeux du Caire, a ordonné la non-reconduction de la trêve. »
Le Conseil de sécurité des Nations unies doit de nouveau se réunir ce mardi en présence de ministres arabes des Affaires étrangères et de leur homologue français, Bernard Kouchner. Ils tenteront d'obtenir le vote d'une résolution appelant à la fin des hostilités.