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Etats-Unis

Une rentrée parlementaire un peu agitée

Article publié le 06/01/2009 Dernière mise à jour le 06/01/2009 à 13:39 TU

Le 111e Congrès américain fait sa rentrée, ce mardi, à deux semaines d'une autre cérémonie officielle : l'investiture du futur chef d'Etat américain. Les sénateurs et les représentants, élus le 4 novembre dernier, s'installent à Washington et vont prêter serment.
Le président élu Barack Obama (c) accompagné de Harry Reid (g), leader de la majorité au Sénat et de son vice-président, Joseph Biden (d).(Photo : Reuters)

Le président élu Barack Obama (c) accompagné de Harry Reid (g), leader de la majorité au Sénat et de son vice-président, Joseph Biden (d).
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du

Les sénateurs doivent prêter serment, quatre par quatre, et les représentants tous ensemble. C’est donc officiellement l’entrée en fonction des élus du 4 novembre dernier, ce seront eux aussi qui devront très solennellement proclamer l’élection de Barack Obama comme président des Etats-Unis.

Alors les démocrates, vous le savez, sont majoritaires, dans les deux chambres, mais on s’attend déjà à quelques grincements de dents. Commençons par Rolland Burris. Le gouverneur de l’Illinois a décidé de le nommer comme remplaçant au siège de Barack Obama. Mais comme le gouverneur en question est mis en examen pour corruption, on l’accuse de rien de moins que d’avoir tenté de vendre ce siège de sénateur au plus offrant, eh bien les leaders du Congrès ont décidé de ne pas accepter cette nomination. Rolland Burris risque donc de se faire claquer la porte au nez en arrivant tout à l’heure.

Un autre nouveau sénateur n’a pas eu le temps de faire le voyage, et pour cause, puisque le démocrate Al Franken du Minnesota n’a été proclamé vainqueur qu’hier soir. Cela fait deux mois qu’on recompte les bulletins là-bas, et son avance est tellement mince que les républicains ont déposé un recours.

Programme ambitieux

Le moins que l’on puisse dire c’est que les membres de ce 111e  Congrès vont avoir très peu de temps pour s’installer et découvrir les rouages de la machine. Rarement parlementaires auront été aussi attendus et aussi vite.

Barack Obama aurait bien voulu d’ailleurs qu’ils se mettent immédiatement à discuter du plan de relance qu’il aurait voulu voir voter dès son investiture. Pour ce qui est d’en discuter, pas de problème, c’est déjà commencé, puisque le président élu a tenu hier des réunions avec des démocrates et des républicains.

En ce qui concerne le vote, en revanche, c’est plus problématique. Les observateurs s’accordent à dire qu’il ne faut pas espérer voit le texte aboutir avant la mi-février. Il faut dire que c’est un programme ambitieux, on parle de plus de 700 milliards de dollars dont près de la moitié en réduction d’impôts.

Barack Obama a annoncé qu’il voulait aboutir au sauvetage ou à la création de trois millions d’emplois sur trois ans.

La situation économique, faut-il le rappeler, est très difficile, les Etats-Unis ont perdu deux millions d’emplois l’an dernier, mais en même temps il s’agit d’un plan d’un montant considérable et les parlementaires ont déjà prévenu qu’il n’était pas question de faire un chèque en blanc au président élu.

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