Article publié le 06/01/2009 Dernière mise à jour le 06/01/2009 à 18:51 TU
Le président français Nicolas Sarkozy (à gauche) et son homologue libanais Michel Sleimane, le 6 janvier 2009.
( Photo : Reuters )
Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot
Le risque de guerre dans la région inquiète beaucoup les Libanais. Le Liban reste si fragile. D’ailleurs à l’origine, avant que n’éclate la crise à Gaza, le Liban était l’unique étape prévue par le président Nicolas Sarkozy qui souhaitait délivrer aux Libanais, en ce début d’année, un message d’encouragements pour qu’ils poursuivent leurs efforts en matière de réconciliation nationale.
Nicolas Sarkozy a évoqué à cette occasion le miracle libanais. L’an dernier, à la même époque, ce Liban était en pleine crise : le pays n’avait plus de président, le Parlement était en panne, le gouvernement était boycotté par l’opposition. Et cette crise avait débouché en mai dernier sur des affrontements internes meurtriers. Aujourd’hui, le pays a un président qui creuse son sillon sur la scène internationale.
Le Parlement a repris son travail législatif et Il y a un nouveau gouvernement. Et le ministre de l’Intérieur a annoncé hier la date des prochaines élections législatives : ce sera le 7 juin prochain et ces élections doivent se dérouler sur une seule journée. C’est une grande première dans le pays.
La situation plus au sud à Gaza sera donc au cœur des discussions entre le président Sarkozy et le président Sleimane car tous les Libanais ont en mémoire la guerre de l’été 2006 entre Israël et le Hezbollah libanais et ce que cette guerre leur avait coûté en pertes humaines et matérielles. Il est évident que les autorités libanaises soutiennent toutes les initiatives qui permettraient d’éviter un nouvel embrasement dans la région.
Beyrouth puis Damas
Nicolas Sarkozy a réaffirmé à Damas que les tirs de roquettes du Hamas sur Israël étaient « impardonnables ». Il a condamné à nouveau l’offensive israélienne sur Gaza qu’il a qualifiée de « disproportionnée ». Il a surtout demandé à la Syrie de « peser sur les acteurs de ce conflit », notamment sur le Hamas. On sait donc que le chef du Hamas, Khaled Mechaal est en Syrie, que Bachar al-Assad a bien sûr une influence plus que certaine sur son hôte. On sait également que le président syrien entretient des relations étroites avec l’Iran. Voilà pourquoi donc l’étape de Damas ce matin était particulièrement importante pour appuyer l’initiative de paix du président français.