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ONU / Sahara Occidental

Christopher Ross, nouvel envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara Occidental

par  RFI

Article publié le 08/01/2009 Dernière mise à jour le 09/01/2009 à 14:19 TU

Dans le salon d'une maison à Smara, une jeune fille Sahraouie porte sur le visage le drapeau de la RASD (République arabe sarahouie démocratique), de peur d'être identifiée. (Photo : M.Pierre Olphand/ RFI)

Dans le salon d'une maison à Smara, une jeune fille Sahraouie porte sur le visage le drapeau de la RASD (République arabe sarahouie démocratique), de peur d'être identifiée.
(Photo : M.Pierre Olphand/ RFI)

Son nom circulait depuis le mois de septembre. Il vient d'être officialisé par Ban Ki-moon. Le diplomate américain Christopher Ross est le nouvel envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara Occidental. Il remplacera le Néerlandais Peter van Walsum dont le mandat, qui expirait en août dernier, n'a pas été renouvelé par le secrétaire général de l'ONU. Le diplomate néerlandais s'était discrédité auprès du Front Polisario en affirmant que l'indépendance voulue par les Sahraouis était « irréaliste ». Aujourd'hui, le Front Polisario salue la nomination de Christopher Ross. Et après avoir montré des réticences, le Maroc se dit lui aussi officiellement confiant. Mais une chose est sûre : la mission qui attend Christopher Ross est délicate. Aucun envoyé spécial de l'ONU n'a jusque-là réussi à mettre fin au différend entre le Front Polisario et le Maroc depuis le cessez-le-feu de 1991.

Les deux parties qui se disputent le Sahara Occidental le reconnaissent : Christopher Ross est un diplomate chevronné. L'Américain a longtemps été chargé des affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord au Département d'Etat. Il a occupé le poste d'ambassadeur des Etats-Unis à Damas et à Alger. Il a aussi été directeur du centre culturel américain de Fès, au Maroc.

A la retraite depuis dix ans, Christopher Ross a continué à sillonner la région en tant que conseiller diplomatique des Etats-Unis. Il parle le français et l'arabe, atout non négligeable pour discuter avec les acteurs de ce conflit.

Le diplomate est un fin connaisseur du fonctionnement de l'ONU. De 2006 à 2007, il a été haut conseiller des délégations américaines à l'Assemblée générale, et c'est un autre atout de taille. Depuis 1991, le cessez-le-feu est en effet observé sur le terrain par la Minurso (Mission de l'ONU pour le Sahara Occidental). Et c'est aussi en présence de l'ex-facilitateur onusien que des négociations directes ont repris entre le Maroc et le Front Polisario en juin 2007.

Le nouvel envoyé spécial pour le Sahara Occidental est vu comme quelqu'un de nuancé. Une qualité dont il devra jouer pour garder la confiance des deux parties. Rien n'est gagné. Ses prédécesseurs, l'Américain James Baker et le Néerlandais Peter van Walsum n'ont pas réussi à régler ce conflit qui dure depuis plus de 30 ans.