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Proche-Orient

Les failles de l'unanimité israélienne

Article publié le 12/01/2009 Dernière mise à jour le 12/01/2009 à 18:05 TU

L'arrivée des nouvelles troupes de réservistes, dans la bande de Gaza, pourrait être le signe d'une nouvelle phase de combats.(Photo : Reuters)

L'arrivée des nouvelles troupes de réservistes, dans la bande de Gaza, pourrait être le signe d'une nouvelle phase de combats.
(Photo : Reuters)

Plus de 900 morts, c'est le bilan de dix-sept jours d'offensive israélienne contre la bande de Gaza. Encore quinze Palestiniens tués ce matin, alors que les services médicaux de Gaza dénombrent aussi 3 950 blessés. Aucun signe d'apaisement n'est en vue, des réservistes israéliens sont arrivés, ce dimanche, sur place. L'apport de ces nouvelles troupes pourrait être le signe du coup d'envoi d'une nouvelle phase de combats. Phase sur laquelle plusieurs membres du gouvernement israélien seraient partagés. Division à la une de la presse israélienne du jour.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

Changement de ton très net dans la presse israélienne au dix-septième jour de l’offensive militaire. Nahum Barnea, le célèbre éditorialiste de Yediot Aharonot, estime que « les images d’enfants en provenance de Gaza sont inquiétantes. Tsahal n’est pas une armée de criminels de guerre, écrit-il. Si le Hamas n’en a rien à faire, cela doit préoccuper les Israéliens ».

Et sous le titre : « Ca suffit ! », l’éditorialiste de Haaretz pense lui « qu’Israël aurait dû faire beaucoup plus pour réduire la catastrophe humanitaire à Gaza ».

Mais surtout ce qui éclate au grand jour, après seize jours de retenue, ce sont les divergences politiques au sein de la classe dirigeante israélienne. Ehud Olmert, le Premier ministre sortant, veut la poursuite des combats. Ehud Barak et Tzipi Livni  sont en faveur d’un cessez-le-feu maintenant. Maariv n’hésite pas à parler « de combats sur le front intérieur ».

Ce qui est certain, c’est que la campagne électorale à un mois des législatives refait surface.

Boutros Boutros-Ghali

Ancien secrétaire général de l'ONU

« Ce qui est beaucoup plus grave, c'est que ce désastre de Gaza va renforcer tous les extrémistes dans le monde arabe, dans le monde israélien, dans le monde mulsulman et va affaiblir les modérés. »

12/01/2009

Des réservistes en préambule de la « phase 3 » ?

L'armée israélienne compte 160 000 hommes auquels il faut ajouter  425 000 soldats de réserve, mobilisables en fonction des besoins sur le terrain. En lançant son offensive aérienne sur la bande de Gaza le 27 décembre dernier, l'Etat hébreu annonçait une première vague de rappel des réservistes. Et le 3 janvier, lorsque l'opération terrestre a débuté, ce sont des « dizaines de milliers » de soldats de réserve qui ont rejoint leurs bases.

 

Jusqu'à présent, ces renforts étaient déployées en Cisjordanie et sur le territoire israélien, notamment à la frontière nord, en cas d'apparition d'un second front, face au Hezbollah libanais. Mais l'Etat hébreu fait désormais savoir que des réservistes sont aussi entrés dans la bande de Gaza, aux côtés des autres unités.

 

Une évolution qui relance les spéculations sur une éventuelle « phase 3 » de l'offensive. Après la phase aérienne et la phase terrestre, l'armée israélienne va-t-elle entrer dans le centre-ville de Gaza et dans les camps de réfugiés ? Un théâtre d'opération à très haut risque qui pourrait transformer l'offensive actuelle en piège ou en bourbier.

 

RFI

A écouter

George Bush enjoint le Hamas au cessez-le-feu

« La définition d'un cessez-le-feu durable, c'est que le Hamas arrête de tirer des roquettes sur Israël. Il n'y aura pas de cessez-le-feu s'il continue à tirer des roquettes. Je pense que c'est un choix que doit faire le Hamas. »

12/01/2009

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