Article publié le 12/01/2009 Dernière mise à jour le 13/01/2009 à 04:20 TU
Des soldats israéliens et des véhicules de transport de troupes stationnés juste en dehors de la bande de Gaza, le 12 janvier 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
L’armée israélienne a enregistré officiellement, à la mi-journée, une dizaine de tirs de roquettes ce lundi sur le sud d’Israël, mais en même temps c’est la première fois depuis le début de l’offensive que dans la région près de la frontière l’alerte annonçant les tirs de roquettes n’a pas retenti.
Des habitants d’un kibboutz, situé de l’autre côté de la frontière, juste en face de Beit Lahiya, confirment que la situation s’est considérablement améliorée pour eux ces dernières 48 heures. Même les bruits de combats de leur armée se sont faits plus discrets. On peut toujours apercevoir depuis des collines surplombant le nord de Gaza des signes de combats, des colonnes de fumée. On peut toujours entendre par moments des bruits sourds de canons de chars et de tirs de mitrailleuses lourdes.
Mais lundi matin, à la frontière nord, il y a eu surtout beaucoup de mouvements de troupes. Plusieurs personnes ont constaté qu’il y avait des camions, des chars qui s’avançaient vers le front et d’autres qui en repartaient.
En attendant les réservistes
L’armée a confirmé dimanche avoir décidé d’envoyer dans la bande de Gaza ses unités de réservistes qui avaient été mobilisées dès le début de l’offensive, mais qui étaient jusqu’à présent à l’entraînement. Pour autant, il n’y a toujours pas de feu vert officiel pour le lancement d’une nouvelle phase de l’offensive que craignent pourtant les habitants de Gaza.
Un habitant du centre-ville a témoigné par téléphone avoir vu toute la journée arriver dans le centre-ville des dizaines et des dizaines de personnes à pied, le plus souvent portant juste un matelas, des couvertures et quelques effets personnels. Et toutes cherchaient un abri plus sûr que les quartiers sud de la ville de Gaza qu’ils venaient de quitter en raison de l’avancée des troupes israéliennes. « Au journal télévisé, il est davantage question des réservistes qui viennent d'être déployés dans la bande de Gaza que de cessez-le-feu. »Reportage à la frontière nord de la bande de Gaza
A écouter
« Il est impossible d'accepter dans Paris ou en France la stigmatisation d'une composante de la société française. »
12/01/2009