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Israël/Gaza

Les institutions internationales tentent de s'imposer

Article publié le 13/01/2009 Dernière mise à jour le 13/01/2009 à 04:36 TU

Le Conseil des droits de l’homme va dépêcher à Gaza une mission chargée d’enquêter sur les violations commises par Tsahal.(Photo : www2.ohchr.org)

Le Conseil des droits de l’homme va dépêcher à Gaza une mission chargée d’enquêter sur les violations commises par Tsahal.
(Photo : www2.ohchr.org)

Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de se réunir ce mardi, à 15 heures Temps universel, pour discuter, une fois de plus, de la situation à Gaza. Mais à Genève, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, après cinq jours de négociations, a adopté par 33 voix pour, 1 contre (Canada) et 13 abstentions (dont les Européens et la Suisse), une résolution qui condamne « vigoureusement l’opération israélienne » et demande « l'arrêt immédiat » de l'offensive des forces armées israéliennes. Le texte prévoit notamment l'envoi d'une mission internationale indépendante pour enquêter sur de possibles violations des droits de l’homme par l'armée israélienne. Et à Strasbourg, le président du Parlement européen a plaidé lundi en faveur du déploiement d'une force internationale dotée d'un « mandat robuste » afin de garantir un cessez-le-feu à Gaza. Les eurodéputés doivent débattre mercredi de la situation à Gaza et adopter une résolution sur la question.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

Le Conseil des droits de l’homme de l'ONU va dépêcher à Gaza une mission chargée d’enquêter sur toutes les violations commises par l’armée israélienne. Il demande au secrétaire général des Nations unies de conduire de son côté des investigations sur les attaques menées contre les infrastructures de l’UNRWA et notamment des écoles ou furent tués des dizaines d’enfants.

Le Conseil mandate par ailleurs plusieurs rapporteurs spéciaux, en charge notamment des exécutions arbitraires, du sort des enfants et de la violence contre les femmes, sur les exactions dont se seraient rendus coupables les militaires israéliens.

Condamnation de l’opération militaire, demande de levée du blocus, de l’ouverture des frontières afin de permettre un libre accès de l’aide humanitaire, la résolution a été adoptée à une très large majorité.

Les Européens, jugeant le texte déséquilibré en dépit d’une dénonciation des tirs de roquettes du Hamas sur Israël se sont abstenus.

Les eurodéputés doivent se réunir mercredi et adopter une résolution


Avec notre correspondant à Strasbourg, Alexis Fricker

Le président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, en février 2007.(Photo : www.flickr.com)

Le président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, en février 2007.
(Photo : www.flickr.com)

Avec cette résolution le Parlement européen adoptera une position claire et précise sur le conflit à Gaza et il tentera de renforcer son influence politique dans cette crise.

Les Verts, les libéraux et la gauche unitaire européenne ont donc réussi à imposer un tel texte alors que les deux groupes majoritaires, le Parti populaire européen et les socialistes, s’y opposaient.

Le coprésident des Verts, Daniel Cohn-Bendit, a exigé que le Parlement européen dépasse la simple discussion pour prendre ses responsabilités et se prononcer pour arrêter les massacres et les bombardements.

Quant au président du Parlement européen, l’Allemand Hans-Gert Pöttering, il a réclamé encore une fois à l’ouverture de la session l’arrêt immédiat des violences et le retrait total des forces israéliennes de Gaza.

D’après Hans-Gert Pöttering il ne faut pas seulement aspirer à la paix mais la conclure grâce à des négociations. Mercredi dans l’hémicycle à Strasbourg et en présence de la présidence tchèque de l’Union, l’Europe devrait parler d’une seule et même voix.

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