Israël/Gaza

Le Hamas pourrait accepter une trêve avec Israël

Article publié le 15/01/2009 Dernière mise à jour le 15/01/2009 à 05:42 TU

Un des responsables du Hamas, Salah al-Bardawil, a souligné, lors de sa conférence de presse du mercredi 14 janvier au Caire, que le Hamas a présenté sa vision «dans les détails» pour mettre fin à la guerre de Gaza.
(Photo : Reuters)

Après presque trois semaines de guerre dans la bande de Gaza entre l'armée israélienne et le Hamas le bilan humain a franchi la barre des 1 000 morts. Toute la journée de mercredi encore, les combats ont été très violents, notamment autour de la ville de Gaza. Mais la diplomatie avance, pas à pas : selon des responsables égyptiens, le Hamas a accepté l’initiative du Caire pour un cessez-le-feu à Gaza au terme de deux jours de négociations. Le principal négociateur israélien est attendu au Caire ce jeudi. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, lui, y était ce mercredi. Et il a déclaré qu'il n'y a plus de temps à perdre pour que cesse la guerre. La France et l’Allemagne ont félicité mercredi soir l'Egypte « pour ses efforts continus en vue d'obtenir la fin des combats et la réconciliation entre Palestiniens ».

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

L’optimisme affiché par Le Caire fait partie des qualités de tout bon médiateur. Le Hamas a, en effet, accepté le plan égyptien dans ses grandes lignes. Un plan général stipulant un cessez-le-feu mutuel, un retrait israélien et une levée du blocus contre Gaza.

Les détails sont laissés aux négociateurs. Or le diable se cache dans les détails. Le Hamas a besoin d’une victoire politique dont la pierre angulaire serait l’ouverture sans condition des frontières avec l’Egypte. Une frontière fermée depuis la prise de pouvoir du Hamas à Gaza en 2007.

Objectifs opposés

Israël a aussi besoin d’une victoire politique. Elle concerne aussi la frontière entre l’Egypte et Gaza mais dans un sens de contrôle draconien. Lutte contre la contrebande d’armes vers Gaza par le biais de la création d’une force internationale positionnée en Egypte.

Des objectifs diamétralement opposés et qui se compliquent par le fait que l’Egypte refuse d’ouvrir ses frontières sans conditions et qu’elle rejette toute présence de troupes étrangères.

Une situation dont le dénouement, sauf revirement majeur, nécessitera encore de patientes négociations.