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Israël/Gaza

Comment sortir du conflit?

par  RFI

Article publié le 15/01/2009 Dernière mise à jour le 16/01/2009 à 11:13 TU

Au 20ème jour de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, la perspective d'une trêve semble se dessiner. Après des discussions avec les autorités égyptiennes, le Hamas a proposé un cessez-le-feu d'un an renouvelable avec Israël en échange d'un retrait des troupes israéliennes et de la fin du blocus dans la bande de Gaza. L'émissaire israélien Amos Gilad doit retourner au Caire ce vendredi, pour faire le point avec les responsables égyptiens. Quelle que soit la réponse du Hamas et celle d'Israël, quels sont les paramètres d'une sortie de crise ?

Un complexe de l'ONU a été détruit par un bombardement à Gaza, le 15 janvier 2009.(Photo : Reuters)

Un complexe de l'ONU a été détruit par un bombardement à Gaza, le 15 janvier 2009.
(Photo : Reuters)


Pour que les armes se taisent à Gaza, il faut qu'Israël cesse ses bombardements et retire ses hommes du territoire palestinien. De son côté, le Hamas doit mettre fin aux tirs de roquettes en direction du sud de l'Etat hébreu. Et si ce scénario devient réalité, s'agira-t-il d'un cessez-le-feu d'une durée illimitée, ou bien d'une trêve de six mois, à l’instar de celle qui a été en vigueur de juin à décembre dernier ?

Aucune des deux parties ne souhaitant renouveler cette expérience à l'identique, d'autres paramètres sont aujourd'hui sur la table. Le premier concerne la lutte contre les tunnels de contrebande qui servent à faire entrer armes et munitions dans la bande de Gaza. Une sortie de crise impose des mesures technologiques pour bloquer ou freiner ces flux clandestins. Un contrôle efficace pourrait aussi exiger une présence internationale à la frontière du territoire palestinien et de l'Egypte.

Enfin, tout accord devra aussi inclure la question des points de passages terrestres entre la bande de Gaza et le monde extérieur. Pour l'approvisionnement du territoire, mais aussi pour la circulation des personnes. Et là encore se pose la question d'une garantie internationale, qui devra être acceptée par toutes les parties.

Avec notre envoyé spécial à Jérusalem, Philippe Bolopion

Inquiet, frustré, déçu, alarmé, scandalisé, Ban Ki-moon est passé par toutes les étapes de l’indignation face aux combats qui se poursuivent dans la bande de Gaza.

Au deuxième jour d’un marathon diplomatique destiné à faire taire les armes, le secrétaire général de l’ONU était à Tel Aviv où il a rencontré la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni. Il a vigoureusement protesté contre les tirs israéliens qui ont frappé jeudi une nouvelle fois des bâtiments de l’ONU à Gaza. Ban Ki-moon a également demandé des explications au ministre de la Défense, Ehud Barak, qui « a, a-t-il dit, admis que son armée avait commis une grave erreur ».

Selon les agences de presse, un haut responsable militaire israélien a toutefois affirmé que l’armée avait répliqué à des tirs de combattants palestiniens qui se seraient abrités dans les installations de l’ONU. Mais ni l’ONU, ni Tizpi Livni n’ont corroboré cette version des faits.

Quoi qu’il en soit, Ban Ki-moon estime que « les pertes civiles sont devenues insupportables ». Il estime que « les éléments d’un cessez-le-feu sont en train de se mettre en place sous les auspices de la médiation égyptienne ». Mais pour lui, « les détails de ce cessez-le-feu durable peuvent être négociés plus tard. Les combats, eux, doivent, selon Ban Ki-moon, cesser immédiatement ».

A l’issue d’une série de rencontres avec des dirigeants israéliens, le secrétaire général des Nations unies, a déclaré à la presse qu’il faudrait peut-être « quelques jours encore  pour se mettre d’accord sur quelques point techniques supplémentaires ». Ban Ki-moon a ajouté qu’il était « raisonnablement optimiste » quant à l’acceptation d’un cessez-le-feu par les Israéliens, mais il a exhorté Israël et le Hamas à arrêter immédiatement les combats.

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