par RFI
Article publié le 18/01/2009 Dernière mise à jour le 18/01/2009 à 20:31 TU
Le siège de l'UBS à Zurich, dimanche 18 janvier, après les actions de dégradation de la veille.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Fierté, orgueil et symbole de la Suisse conquérante, les banques helvétiques sont tombées de leur piédestal. Elles ne suscitent plus que ressentiments, critiques et dénonciations. L’UBS, le premier établissement du pays est particulièrement touché par ce désamour, au point d’avoir été vandalisé par une trentaine d’assaillants qui ont jeté sur son siège principal en plein centre de Zurich, pots de peinture et pneus enflammés.
L’attaque s’est déroulée samedi à la nuit tombée et a causé des dégâts importants évalués à des dizaines de milliers d’euros.
Au-delà même des dégradations, la révolte des Suisses contre leur banque s’explique par les pertes abyssales subies par l’UBS, son implication dans le scandale Madoff et surtout son appel à l’Etat pour obtenir une aide sur fonds publics. Et le plan de sauvetage – il porte tout de même sur des milliards d’euros avec la reprise par le gouvernement des actifs toxiques – ne suffira peut-être pas. L’Etat devra sans doute puiser à nouveau dans la caisse.
Les Suisses sont choqués. Alors que le pays est entraîné dans la crise, leur réaction est de plus en plus violente.
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09/01/2009 à 22:35 TU