par RFI
Article publié le 21/01/2009 Dernière mise à jour le 21/01/2009 à 14:29 TU
Première journée de travail pour Barack Obama à la Maison Blanche. Le nouveau président des Etats-Unis va se pencher sur le plan de relance de l'économie américaine. Un plan de 825 milliards de dollars qu'il souhaite voir adopté par le Congrès au plus tard à la mi-février. Il doit également plancher avec ses conseillers en politique étrangère et militaires sur les deux dossiers les plus brûlants à ses yeux, le retrait des troupes américaines d'Irak et le bourbier afghan.
Barack Obama aura à peine eu le temps de quitter son costume de bal, qu'il entrera déjà en action. Au programme ce mercredi : d'abord, une prière traditionnelle en la cathédrale de Washington. Puis direction la Maison Blanche où pour la première fois le nouveau président prendra place dans le bureau ovale où il recevra ses conseillers. Conseillers économiques d'abord, on sait que la crise financière est une priorité.
Ensuite, Barack Obama s'entretiendra avec des responsables militaires pour évoquer deux autres dossiers clé : le désengagement d'Irak et la lutte contre le terrorisme en Afghanistan. Juste avant d'aller se coucher hier soir, Barack Obama a déjà annoncé une première décision : il demande le gel des procédures judiciaires d'exception à Guantanamo pendant quatre mois.
Pour l'instant, les personnes détenues dans la base américaine sont jugées devant des tribunaux militaires, des tribunaux d'exception mis en place par l'administration Bush.
Barack Obama voudrait trouver un autre moyen de les juger, une autre juridiction. Et il lui faut du temps pour étudier la question et pour étudier aussi les dossiers des quelque 250 personnes encore détenues à Guantanamo. Une étape préalable à la fermeture définitive du centre de détention.
L'Afghanistan au-dessus de la pile de dossiers |
Les priorités du nouveau président sont donc clairement affichées. Le tout premier rendez-vous sur l'agenda de Barack Obama est une réunion de travail avec le secrétaire à la Défense, avec le chef d'état-major de l'armée et avec le commandant en chef des forces américaines déployés dans cette région. Pour ce dernier, David Petraeus, la nuit va être courte ; il rentre tout juste de Kaboul, où il s'entretenait mardi soir encore avec le président Hamid Karzaï. Ce premier rendez-vous de travail de l'administration Obama avait été anticipé à la demande de son nouveau patron. Le général Petraeus vient de parcourir l'Asie centrale à la recherche de voies de contournement pour acheminer le ravitaillement jusqu'en Afghanistan sans avoir systémiquement recours au Pakistan, où l'insécurité menace les routes d'approvisionnement américaines... Puis il s'est rendu à Islamabad pour en discuter avec les Pakistanais avant de se rendre enfin à Kaboul pour évaluer les conséquences d'un renforcement important du dispositif militaire international et notamment américain. D'ici quelque mois, il y aura jusqu'à 30 000 soldats américains de plus en Afghanistan. Et, au-delà des moyens de la guerre, pour l'administration Obama, la question centrale est de savoir comment gagner la paix et comment passer de l'option militaire à l'approche diplomatique. Un porte-parole des talibans afghans a d'ores et déjà promis aux troupes américaines le même sort que celui infligé par les moudjahiddines à l'Armée rouge lors de l'invasion soviétique. RFI |
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