par RFI
Article publié le 22/01/2009 Dernière mise à jour le 22/01/2009 à 10:30 TU
Dans l'est de la République démocratique du Congo, plusieurs milliers de soldats rwandais poursuivent leur déploiement dans le cadre d'une opération conjointe avec les forces armées congolaises contre les rebelles hutus des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), installés dans l'est de la RDC depuis le génocide de 1994. La population s'inquiète et les élus s'indignent de ne pas avoir été prévenus.
6 000 peut-être 7 000 militaires rwandais sont entrés dans la province du Nord-Kivu en moins de trois jours.
(Carte : RFI)
Selon nos sources ce sont probablement autour de 6 000 peut-être 7 000 militaires rwandais qui sont entrés dans la province du Nord-Kivu en moins de trois jours. Ils se sont déployés sur deux axes plein ouest de Goma vers Masisi et plein nord dans le territoire de Rutshuru.
Parallèlement, l'armée congolaise s'est installée sur des postions très symboliques: Kiwanja et Rumangabo, localités qui étaient contrôlées par les rebelles du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) de Laurent Nkunda depuis octobre dernier.
A Kiwanja certains capitaines fidèles à Nkunda n'ont visiblement pas apprécié cette arrivée. Plusieurs sources constatent que les manœuvres pour évincer Nkunda et le remplacer par Bosco Ntaganda suscitent encore des tensions.
Craintes et critiques
Cela dit la pression exercée par le régime de Kigali sur le CNDP a bien fonctionné et les troupes rebelles sont en voie d'être intégrées dans l'armée congolaise. Plusieurs réunions tenues ces dernières 48 heures devraient aboutir demain à définir la formule de cette intégration. Pour l'instant aucune opération militaire n'a été menée contre les FDLR, les rebelles hutus rwandais.
On ne sait pas encore comment les attaques menées conjointement par les militaires rwandais et congolais ont été planifiées. Cette opération rwando-congolaise suscite beaucoup de craintes et de critiques. Les élus locaux mais également nationaux et notamment le président de l'Assemblée nationale s'indignent de ne pas avoir été informés.
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