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Chine

L’économie décélère brutalement

Article publié le 22/01/2009 Dernière mise à jour le 22/01/2009 à 16:51 TU

Comme prévu, la croissance a vivement chuté au dernier trimestre de 2008. L'économie chinoise, victime de la crise financière mondiale, est repassée sous la barre des 10% en 2008, pour la première fois en six ans, après avoir brusquement freiné au quatrième trimestre. Les autorités chinoises le reconnaissent, mais elles restent convaincues pour l'instant que la croissance va se redresser en 2009, malgré les mises en gardes  des institutions financières internationales.

Un homme passe devant une boutique qui a cessé ses activités dans le centre de Pékin, le 22 janvier 2009.( Photo : Reuters )

Un homme passe devant une boutique qui a cessé ses activités dans le centre de Pékin, le 22 janvier 2009.
( Photo : Reuters )


Avec notre correspondant à Pékin
, Marc Lebeaupin

C’est la première indication précise de l’effet de la crise financière sur l’économie chinoise : la croissance est tombée à 6,8% au quatrième trimestre 2008. C’est le chiffre le plus bas depuis huit ans. C’est « un atterrissage brutal », pour reprendre la formule des  observateurs.

Pour l’ensemble de l’année 2008, la croissance est fixée à 9%. Un chiffre enviable, mais qui reste très inférieur aux années précédentes.

Pour le représentant du gouvernement, la Chine est directement victime de la crise financière internationale, avec un recul de près de 3% des exportations.

Mises en garde

Pourtant, les autorités restent confiantes. « L'économie chinoise sera la première à sortir de la crise », affirmait récemment le Premier ministre. Des propos qui font l’impasse sur les mises en garde récentes des organisations financières internationales. Selon le FMI, la croissance chinoise pourrait ne pas dépasser 6% en 2009.

Pour l’instant, Pékin refuse d’avancer un chiffre précis, affirmant que la croissance se maintiendra au dessus de 8%, un seuil jugé minimum pour garantir l’emploi et la stabilité sociale.

Mais les conséquences se font déjà sentir sur l’emploi. On considère que parmi les millions de migrants qui sont récemment rentré chez eux, plus de 20%, soit environ 6 millions, ont perdu leur travail et ne reviendront pas.