Article publié le 24/01/2009 Dernière mise à jour le 24/01/2009 à 04:55 TU
Le président du Haut Conseil d'Etat, le général Ould Abdel Aziz (ici au lendemain du coup d'Etat militaire, le 7 août 2008) a demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires à la tenue du scrutin présidentiel le 6 juin prochain.
(photo : AFP)
Avec notre correspondante à Nouakchott, Manon Rivière
Pour de nombreux parlementaires favorables au coup d’Etat, une transition de 10 à 14 mois aurait été préférable pour le pays. La durée, très courte, de six mois a pourtant été validée, lors des états généraux de la démocratie début janvier.
Député indépendant, Mohamed El Mokhtar Ould Zamel a fait partie de la commission qui a supervisé les travaux. Il se dit certain que les autorités respecteront à la lettre les étapes du calendrier électoral : « Nous sommes dans un système où toutes les institutions fonctionnent sauf une, la présidence. Nous avons besoin de combler cette lacune : le plus tôt, c’est le mieux. Mais nous serons très exigeants pour que cette élection se fasse dans les normes et pour qu’elle soit transparente. Nous serons là pour ça ».
Une promesse de rigueur et de transparence à laquelle ne semblent pas croire les militants anti-putsch. Ba Mamadou Alassane fait partie des cadres politiques du FNDD, une coalition de partis fidèles au président renversé : « Nous continuons le combat, nous devons faire preuve de persévérance et de sacrifice. Nous ignorons complètement ce que ces militaires vont faire et pour nous, cette date n’a aucune espèce de signification ».
A l’heure actuelle, les leaders du front anti-putsch n’ont pas encore précisé officiellement leur stratégie. On ignore s’ils décideront ou non de boycotter le scrutin
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