Article publié le 24/01/2009 Dernière mise à jour le 24/01/2009 à 05:58 TU
Pour Evo Morales, « avec ce décret, nous nationalisation aujourd'hui toutes les parts de la compagnie pétrolière Chaco. (Elles appartiennent) désormais aux Boliviens ».
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode
« Les entreprises qui respectent nos normes sont les bienvenues, les autres doivent s’attendre à ce que l’on prenne des mesures pour récupérer ce qui est propriété des Boliviens ». C’est en substance ainsi que s’est justifié le président Evo Morales au moment de signer le décret nationalisant la compagnie pétrolière Chaco qui opère environ 5% du gaz naturel bolivien. Une signature effectuée sur le site d'un champ gazier opéré par Chaco, devant les caméras de télévision et en présence notamment du haut-commandement militaire.
C’est ensuite le siège de la compagnie, situé dans la ville de Santa Cruz, qui a été investi par la force publique avant qu’un nouveau conseil d’administration ne soit nommé.
Récupération
Deux ans après avoir nationalisé les hydrocarbures, le gouvernement bolivien complète donc le processus de récupération du contrôle des entreprises pétrolières opérant dans le pays.
Et, alors que la date butoir des négociations avec la multinationale était dépassée depuis déjà plusieurs mois, il réalise au passage un coup politique à la veille d’un référendum crucial pour le président Morales.
Evo Morales a en effet toujours assuré que la récupération des ressources naturelles et de leur exploitation déclenchera le développement du pays le plus pauvre du sous-continent.
Archives