Article publié le 02/05/2008 Dernière mise à jour le 02/05/2008 à 04:32 TU
C'est lors des célébrations du 1er mai que le président Evo Morales a annoncé ces nationalisations, à La Paz.
( Photo : AFP )
Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode
Pour obtenir ces renationalisations, le gouvernement a utilisé deux méthodes.
La méthode douce avec la compagnie pétrolière hispano-argentine pétrolière Repsol, qui a cédé après négociations les 1,08% d’actions qui manquaient à l’Etat bolivien pour devenir majoritaire au sein de la filiale de Repsol, la compagnie Andina. Une opération qui, d’après Evo Morales, démontre la volonté de l’Etat bolivien d’avoir des « associés et non des maîtres ».
C’est en revanche la méthode dure qui a été choisie avec les compagnies britanniques BP et Ashmore et une troisième à capitaux allemands et péruviens, dont les filiales ont été nationalisées par décret, faute d’accord. Le coût de leurs renationalisations n’a pas été précisé par le gouvernement.
C’est également par un décret que l’Etat bolivien reprend le contrôle de l’entreprise de télécommunications Entel, détenue jusqu’ici par l’Italien Euro Télécom International et qui contrôle 70% du marché du téléphone portable dans le pays. Le gouvernement reprochait à l’entreprise de ne pas avoir tenu ses promesses en termes d’investissements financiers. Les services de base que ce soit en matière d’énergie, d’eau ou de télécommunications, ne peuvent pas être aux mains du service privé, a justifié le président Evo Morales.
Les nationalisations |
L’Etat bolivien va désormais contrôler la companie de téléphone Entel, les sociétés pétrolières Andina (Repsol), Chaco (British Petroleum), Transredes (Ashmore Energy) et CLHB (capitaux allemands et péruviens). |
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