Article publié le 24/01/2009 Dernière mise à jour le 25/08/2011 à 14:07 TU
Avec notre correspondant à Dubaï, Aurélien Colly
Mille cinq cents, c’est le nombre d’annulations de permis de résidence chaque jour à Dubaï. Un chiffre qui résume la situation de l’émirat où 90% de la population est étrangère. Dubaï qui n’aura plus de pétrole dans quatre ans, Dubaï dont le modèle économique repose sur la finance internationale, le tourisme, l’immobilier et l’import-export, quatre secteurs dépendant de la situation mondiale, Dubaï n’échappe pas à la crise.
Du jamais vu dans cet émirat habitué à une croissance à deux chiffres. Les licenciements se multiplient. Dans la finance, Morgan Stanley et Golden Sax se sont séparés de 15 et 10% de leurs employés. Nakheel, l’un des leaders locaux de l’immobilier a supprimé 10% de ses effectifs. Les projets sont en panne, ceux qui sont en cours devraient être terminés. Les autres sont reportés ou annulés. Des milliers d’ouvriers d’origine asiatique rentrent chez eux.
Le tourisme, fer de lance de l'économie, en chute libre
Le tourisme ne va pas mieux. Les hôtels se sont vidés. Le taux des réservations est en chute libre. Là encore, des licenciements sont attendus.
En conséquence, l’émirat se vide de sa population. Malgré l'absence de chiffres, on observe que l’effervescence habituelle a disparu. C'est le calme plat dans les centres commerciaux. La circulation est particulièrement fluide dans les rues. Ceux qui partent sans pouvoir rembourser leurs crédits abandonnent leur voiture à l’aéroport.
Les autorités réagissent et tentent de prendre le relais du secteur privé. En augmentant son budget de 42%, l’émirat devient déficitaire. De même que dans le secteur des infrastructures, où les dépenses atteignent plus 33%.