Article publié le 31/01/2009 Dernière mise à jour le 31/01/2009 à 16:44 TU
Le colonel Kadhafi pourrait être désigné par ses pairs pour présider l'Union africaine pendant les douze mois qui viennent.
(Photo : AFP)
De notre envoyé spécial à Addis-Abeba, Christophe Boisbouvier
Arrivé dès hier dans la capitale éthiopienne, le colonel Kadhafi s'annonce comme la vedette de ce sommet. A double titre.
D'abord parce que demain, la première journée du sommet sera exclusivement consacrée à la question des Etats-Unis d'Afrique, comment y parvenir et d'ici combien de temps ? Or, depuis deux ans c'est l'obsession du numéro un libyen, il ne pense qu'à ça, il ne parle que de ça. Dimanche sera donc son jour de gloire.
Ensuite parce que le guide de la révolution libyenne pourrait bien être désigné par ses pairs pour présider l'Union pendant les douze mois qui viennent.
Ça passe ou ça casse
Le problème c'est que le grand projet libyen des Etats-Unis d'Afrique, ne séduit pas tous les pays africains, loin de là. L'Ethiopie, le Nigeria ou l'Afrique du Sud pensent que c'est utopique, du moins pour l'instant.
Alors que fera le colonel Kadhafi, demain soir, si jamais sa grande idée fédéraliste est renvoyée aux calendes grecques ? Avec lui tout est possible, y compris un départ fracassant du sommet.
S'il n'obtient pas gain de cause, beaucoup pensent dans les couloirs de l'UA que le numéro un libyen refusera tout poste honorifique à la tête de l'Union africaine, question de fierté. Bref pour le colonel Kadhafi, ça passe ou ça casse.
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