12e sommet de l'Union africaine

Des absences très remarquées

Article publié le 01/02/2009 Dernière mise à jour le 01/02/2009 à 19:25 TU

Les drapeaux des pays de l'Union africaine flottent à Addis-Abeba.
(Photo : AFP)

Le 12e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine s'ouvre ce dimanche à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. Initialement consacré aux infrastructures en Afrique, ce sommet accordera une large place aux questions d'actualité comme les crises régionales à Madagascar, au Zimbabwe ou encore en République démocratique du Congo. D’un autre côté un grand débat devait avoir lieu entre les dirigeants africains sur le projet libyen des Etats-Unis d'Afrique, mais plusieurs chefs d’Etat n'étaient pas au rendez-vous.

Avec notre envoyé spécial à Addis-Abeba, Christophe Boisbouvier

Arrivée des premiers participants au 12e sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba. Ici, le président Tanzanien, Jakaya Kikwete, à l'aéroport international de Bole (sud-est d'Addis-Abeba).
(Photo : Reuters)

Cette année les chefs d'Etat risquent de se compter dans l'Africa Hall d'Addis-Abeba. Certes, le Sénégalais Abdoulaye Wade, le Tchadien Idriss Déby ou le Béninois Boni Yayi sont là.

Mais brillent par leur absence des habitués de cette grand-messe de l'Union africaine, comme l'Algérien Abdelaziz Bouteflika, l'Ivoirien Laurent Gbagbo, le Congolais Denis Sassou Nguesso ou le Gabonais Omar Bongo, qui lui, a annulé son déplacement à la dernière minute.

Agacement et malaise

Est-ce un signe de lassitude ? Deux sommets par an c'est beaucoup et pour certains c'est trop. Mais il y a autre chose. Cette année, un certain nombre de pays sont très agacés par le forcing du colonel Kadhafi en faveur de la création d'un gouvernement de l'Union africaine.

« Il y a comme un malaise », reconnaît un délégué d'Afrique de l'Est dans les couloirs de l'UA. Du coup, certains chefs d'Etat votent avec leur pied, ils ne viennent pas tout simplement.

Hier soir à Addis-Abeba, le numéro un libyen devait réunir un sommet de la CENSAD (la Communauté des Etats sahélo-sahariens) pour préparer le grand débat de ce dimanche, mais en réalité, faute de combattants, ce sommet s'est réduit à une aimable rencontre à quatre, sous la tente du guide, dans les jardins d'un grand hôtel.