Crise financière

Le grand plongeon d’UBS

Article publié le 10/02/2009 Dernière mise à jour le 10/02/2009 à 15:07 TU

La première banque suisse a publié une perte nette annuelle historique de 19,7 milliards de francs suisses (13 milliards d'euros), la plus importante en Europe dans la crise des « subprimes ». Le leader mondial de la gestion de fortune a par ailleurs annoncé 2 000 suppressions d'emplois supplémentaires dans son unité banque d'affaires, dont les effectifs sont ramenés à 15 000 personnes. Au total, UBS aura supprimé 11 000 postes depuis octobre 2007.

Un logo UBS apposé sur la façade d'un immeuble à Londres.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

La première banque helvétique est en chute libre. L’UBS a enregistré une perte en 2008 de plus de 13 milliards d’euros.

Sa clientèle a visiblement perdu toute confiance et retiré globalement 150 milliards d’euros, depuis la crise des « subprimes » (crédits à risques).

Au cours du seul dernier trimestre de l’an dernier, les fonds sous gestion ont reculé de près de 40 milliards.

L’UBS est en première ligne dans le scandale Madoff et mène d’autre part des négociations difficiles avec les autorités américaines qui l’accusent d’avoir aidé ses déposants américains à frauder le fisc.

Extrêmement prudente

Bref, à peu de choses près, rien ne va plus et l’on parle de la nécessité d’un nouvel apport financier de la part de l’Etat helvétique.

Une nouvelle réduction des effectifs est programmée. Deux mille  personnes supplémentaires vont perdre leur emploi, ce qui porte à 7% la baisse sur une année.

La direction estime pourtant avoir réussi à renverser la tendance avec, en janvier dernier, une arrivée nette d’argent frais. Elle ne fournit pourtant aucun chiffre et se montre extrêmement prudente quant à l’évolution à court terme.