par RFI
Article publié le 11/02/2009 Dernière mise à jour le 11/02/2009 à 05:51 TU
Morgan Tsvangirai doit être investi ce mercredi au poste de Premier ministre près d'un an après les élections générales qui avaient plongé le pays dans une crise sans précédent.
(Photo : Reuters)
La cérémonie prévue ce matin au palais présidentiel devrait se dérouler en petit comité mais l'image de Morgan Tsvangirai prêtant serment devant Robert Mugabe sera à conserver dans les livres d'histoire.
Il y a quelques années, le chef de l'Etat avait juré que de son vivant, jamais son opposant ne mettra les pieds dans l'enceinte du palais. Obtenue aux forceps par les dirigeants d'Afrique australe, cette promesse de collaboration entre le vieux leader nationaliste et l'ancien syndicaliste n'est pas pour autant synonyme de réconciliation.
Entente impossible
Entre les deux hommes, même le respect n'existe pas. Robert Mugabe a toujours reproché à Morgan Tsvangirai de n'être qu'une marionnette de l'Occident et de n'avoir pas combattu pour l'indépendance du Zimbabwe. Le président du MDC, lui, ne peut faire abstraction de ses militants tués ces derniers mois, de ceux qui sont encore emprisonnés et des sévices corporels qui lui ont été personnellement infligés par les nervis du régime. Dans ces conditions, on voit mal comment le président et le Premier ministre vont pouvoir collaborer.
Cette entente impossible risque également d'être constatée dans deux domaines clés : la sécurité tout d'abord avec un ministère de l'Intérieur où les deux partis doivent se partager le fauteuil. L'économie ensuite, avec le secrétaire général du MDC, Tendai Biti, qui prendra les commandes des Finances et qui devra composer avec le grand argentier du régime, le gouverneur de la Banque centrale, Gideon Gono.
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