par RFI
Article publié le 11/02/2009 Dernière mise à jour le 12/02/2009 à 02:51 TU
Des partisans du président Marc Ravalomana sont rassemblés dans le stade d'Antanarivo, le 11 février 2009.
( Photo : AFP )
Le bras de fer se poursuit entre le président de la République, Marc Ravalomanana et le maire destitué de la capitale, Andry Rajoelina. Depuis que l’ONU et l’Union africaine ont pris la décision d’envoyer à Antananarivo des émissaires, les deux camps se mobilisent pour démontrer leur force de frappe pour les uns et leur popularité pour les autres. Le résultat escompté étant d’impressionner les émissaires internationaux et de gagner en légitimité.
Par ailleurs, la stratégie d’intimidation réciproque qui s’était soldée par un bain de sang le samedi 7 février (28 morts et de nombreux blessés), a marqué les esprits surtout dans le camp de l’opposition. Aussi le parti présidentiel, TIM (J’aime Madagascar), a-t-il décidé de rassembler ses partisans au stade municipal de Mahamasina. La confrontation deviendrait une fois de plus inévitable puisque les partisans du président autoproclamé de la Haute autorité pour la transition, Andry Rajoelina, maintiennent quotidiennement leur manifestation à la place du 13-Mai.
Mais très rapidement Andry Rajoelina et son équipe ont pris la décision en tant qu’autorités de la ville d’autoriser le rassemblement souhaité par le TIM. Même si ses partisans paraissaient dubitatifs pour certains et carrément hostiles pour d’autres, Andry Rajoelina ne veut plus visiblement porter la responsabilité d’un bain de sang. Mais puisqu’il ne faut pas totalement faire place nette au camp adverse, il a décrété une nouvelle opération ville morte en invitant les habitants d’Antananarivo à rester chez eux, à fermer les commerces et écoles, et à ne pas aller sur leur lieu de travail.
Ce mot d’ordre a été diversement suivi dans la capitale et chacun y a trouvé son compte, puisque le TIM se satisfait d’avoir rassemblé plus de 25 000 personnes dans le stade de Mahahasina.
« Le rassemblement d'hier était un tour de force pour montrer que le régime est toujours soutenu. Et grâce à une organisation efficace, il a été réussi. »
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