Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Liberia

Les vérités d'Ellen Johnson Sirleaf sur Charles Taylor

par  RFI

Article publié le 13/02/2009 Dernière mise à jour le 13/02/2009 à 12:51 TU

Après plusieurs mois d’hésitation, la présidente Ellen Johnson Sirleaf a finalement comparu devant la Commission Vérité et Réconciliation. Plusieurs témoins avaient accusé la présidente libérienne d’avoir pris part à la guerre.  Elle a toujours nié cela, mais elle reconnaît avoir soutenu la rébellion de Charles Taylor à ses débuts.

Ellen Johnson Sirleaf :<em>&nbsp;« Je n'ai jamais été membre du NPFL.&nbsp;»</em>(Photo: AFP)

Ellen Johnson Sirleaf : « Je n'ai jamais été membre du NPFL. »
(Photo: AFP)

C’est à huis clos que le chef de l’Etat libérien a été entendu par la Commission vérité réconciliation. La TRC est chargée de recenser les violations des droits de l’homme commises pendant les guerres civiles qui ont ravagé le pays, de 1989 à 2003.  L’ancien président et ex-chef de guerre Charles Tayor, actuellement jugé à La Haye, et son mouvement, le Front national patriotique (NPFL), en portent une grande responsabilité. Or, certains accusent Helen Johnson Sirleaf d’avoir été membre du NPFL. La réponse de la présidente a été claire : « Je n’ai jamais été membre de cette organisation, absolument pas ».

Pour autant, la présidente libérienne a reconnu avoir soutenu la rébellion de Charles Taylor, à la fin des années 80. Ellen Sirleaf a révélé avoir estimé, à l’époque, que des activités subversives étaient nécessaires pour faire tomber le régime de Samuel Doe, raison pour laquelle, elle avait  tenu à « s’entretenir » avec Charles Taylor. « Je l’ai d’abord rencontré à Paris, dit Ellen Sirleaf, nous avons discuté ». « De retour aux Etats-Unis, ensemble, avec ceux qui pensaient que la rébellion était nécessaire, nous avons cotisé 10 000 dollars américains pour le NPFL ».

Ellen Sirleaf affirme qu’elle est ensuite passée par la Côte d’Ivoire pour rencontrer Charles Taylor au Libéria. Mais après cette rencontre, elle assure avoir été déçue par les actions menées par Taylor et  avoir donc décidé de faire volte-face. La population libérienne attendait impatiemment ce témoignage depuis plusieurs mois. Mais personne ne pensait qu’il se déroulerait à huis clos.