Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Gabon

Poursuivie pour avoir divulgué le relevé bancaire d'un haut responsable

Article publié le 14/02/2009 Dernière mise à jour le 14/02/2009 à 15:08 TU

Marlène Rapontchombo.(Photo : FUCR)

Marlène Rapontchombo.
(Photo : FUCR)

La justice gabonaise doit rendre sa décision le 19 février dans un procès au cours duquel une employée de banque a comparu ce vendredi, à la suite d'une plainte du procureur de la République. Marlène Rapontchombo a été arrêtée après la divulgation sur internet et dans les milieux judiciaires de relevés bancaires du procureur de la République, parent du président Omar Bongo Ondimba, par ailleurs mis en cause pour corruption par trois ONG gabonaises. La prévenue est soupçonnée de « violation du secret professionnel » mais c'est contre la BGFIBank, son employeur, que le procureur a porté plainte.

Le procès a débuté tambour battant. « Etes-vous entrée dans le compte de Monsieur Bosco Alaba Fall ? », demande le juge à l’accusée devant la barre. « Oui », répond-elle. « Pourquoi ? ». « Par simple curiosité »... Silence dans la salle. « Avez-vous imprimé l’historique » ? « Non », dit-elle.

Et pourtant, un rapport interne des données informatiques de la banque prouve que l’accusée, à travers son identifiant et son mot de passe, a visité le compte de Monsieur Alaba Fall et édité les relevés bancaires.

Marlène nie et laisse penser qu’une personne mal intentionnée a utilisé ses codes d’accès. Les débats traînent en longueur. La partie civile révèle que la jeune femme aurait transmis les relevés bancaires à son amant, Félix Bongo, recherché par la justice gabonaise. Celui-ci les aurait propagés dans la presse pour discréditer le redoutable procureur.

Pour le préjudice subi, la partie civile a exigé cinq cents millions de francs CFA (762 000 euros) de réparation, payables par BGFIBank, l’employeur de Marlène. L’accusée ayant déjà quitté la banque, l’avocat de BGFI a rejeté cette demande. Le verdict sera rendu jeudi prochain. Marlène est retournée en prison.