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République tchèque/Union européenne

Les députés tchèques approuvent le Traité de Lisbonne

par  RFI

Article publié le 18/02/2009 Dernière mise à jour le 18/02/2009 à 14:15 TU

Vue générale intérieure du Parlement tchèque.(Photo : Michal Cizek/AFP)

Vue générale intérieure du Parlement tchèque.
(Photo : Michal Cizek/AFP)

Les députés tchèques ont approuvé, ce 18 février, le Traité de Lisbonne à une large majorité. Les sénateurs, à leur tour, se prononceront puis il incombera au président Vaclav Klaus de signer l'acte. Cette dernière étape de validation reste incertaine, car le président tchèque n'est pas un partisan des nouvelles règles pour l'Europe. Il a déjà prévenu qu’il ferait tout pour s’opposer à la ratification et empêcher toute délégation des pouvoirs nationaux au profit de Bruxelles. La République tchèque, actuellement à la tête de l'Union, est le dernier pays de l'UE à ne pas s'être encore prononcé sur le Traité de Lisbonne.

Avec notre correspondante à Prague, Christine Dupré

Après des mois de débats, de marchandage, de tergiversations, l’Assemblée tchèque a finalement ratifié le Traité européen de Lisbonne. Une partie des députés du parti conservateur et eurosceptique du Premier ministre, Mirek Topolanek, a joint ses voix à celles des chrétiens-démocrates (KDU-CSL), des Verts et de l’opposition social-démocrate (CSSD) en faveur du texte.

La messe n’est pas dite pour autant. Le Sénat, qui abrite des eurosceptiques durs, devra se prononcer en avril et le très europhobe président de la République Vaclav Klaus parapher le texte.

Vaclav Klaus affirmait, jusqu’ici, vouloir simplement attendre le résultat du deuxième référendum irlandais pour signer finalement le traité en cas de victoire du « oui » à Dublin. Lors de son récent voyage à Paris, il a eu une phrase plus sibylline : « Je suis comme un joueur d’échecs, je n’annonce pas mes coups à l’avance ».

Mirek Topolanek, qui se verrait bien comme prochain commissaire tchèque à Bruxelles, n’a pas encore totalement gagné son pari. Mais ce conservateur modéré a, en tout cas, gagné ses galons de redoutable manœuvrier. Et les Tchèques sont en passe d’abandonner leur statut de « vilain petit canard de l’Europe ». « Traîner les pieds, regimber, pour finalement y aller », a commenté un politologue. C’est la meilleure méthode pour obtenir les félicitations.