Article publié le 20/02/2009 Dernière mise à jour le 20/02/2009 à 11:54 TU
Elie Domota, leader du LPK, peu après l'intervention de Nicolas Sarkozy, le 19 février 2009.
(Photo : AFP)
Avec notre envoyé spécial à Pointe-à-Pitre, Mathieu Baratier
Les annonces du président Sarkozy n’ont pas soulevé l’enthousiasme chez les syndicalistes guadeloupéens. Elles ont plutôt été accueillies avec réserve et scepticisme. De toute façon, les responsables du mouvement social avaient toujours dit qu’ils se prononceraient sur des mesures concrètes et locales, et pas sur des déclarations faites à Paris.
Peu après l’allocution du chef de l’Etat, les principaux dirigeants du LKP qui pilotent ce mouvement de grève générale ont rencontré le préfet de Guadeloupe et les représentants du patronat pour se faire présenter le contenu précis des mesures. Ils sont ressortis de cette rencontre très déçus.
Le porte-parole du LKP juge les propositions du gouvernement beaucoup trop floues. Surtout, il n’a pas retrouvé les principales revendications formulées lors des précédentes négociations avec le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Yves Jégo, c’était début février.
Le LKP a donc appelé ses partisans à maintenir la mobilisation en attendant vendredi, une nouvelle réunion, pour négocier l’application des mesures. Cette prochaine séance de discussions s’annonce, du coup, très difficile. Les grévistes ne veulent rien lâcher après 30 jours de mobilisation.
Séance de négociations très importante
La nuit a été plutôt calme dans l’ensemble, même s’il y a toujours quelques routes barrées autour de Pointe-à-Pitre. Il n’y a pas eu d’incidents graves à signaler. Il faut dire que la pluie est tombée pendant la nuit. On sentait une certaine détente dans les rues de la ville, avec un peu plus d’activité que d’habitude.
Mais évidemment, si les négociations devaient rompre à nouveau comme il y a une semaine, on pourrait assister à une remontée de la tension car le début des émeutes avait suivi de près la rupture des pourparlers entre syndicats et représentants de l’Etat, c’était à la fin de la semaine dernière.
La séance de négociations de ce vendredi est donc très importante pour la suite des événements en Guadeloupe.